Hollywood, MD – Plus de 80 militants politiques canadiens de l’Association internationale des machinistes (AIM) se sont rassemblés au Centre de formation William W Winpisinger cette semaine dans le cadre du 5e Symposium canadien sur l’action politique de l’AIM.
« L’action politique nécessite des gens », déclare Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’AIM durant son discours à l’intention des délégués présents. « Les voix sont importantes, un plus grand nombre de voix signifie que nous pouvons influencer les décideurs et les pousser à accorder la priorité aux besoins des travailleurs et travailleuses. La façon de provoquer des changements consiste à parler aux politiciens, dans les chambres législatives, ainsi que dans leurs circonscriptions. Nous comprenons que pour ce faire, nous devons mobiliser nos membres. » Avec la tenue d’élections fédérales cet automne, nous avons besoin de l’engagement des membres pour que les enjeux comme la protection des pensions, le régime d’assurance-médicaments, l’appui d’une Stratégie aérospatiale canadienne et la réforme du droit du travail se retrouvent dans les programmes de tous les partis politiques.
La mobilisation des membres est la lutte constante à laquelle le syndicat doit faire face… déterminer comment nous pouvons nous y prendre pour que nos membres comprennent le portrait global. M. Pickthall mentionne que cela commence par les gens qu’il rencontre à ce symposium. « Lorsque je vois 80 militants engagés, je vois 80 conversations sur des sujets importants pour les membres de l’AIM avec 80 politiciens! », souligne-t-il. « Dans 80 circonscriptions à l’échelle de notre pays. Et je vois chacun de nous qui entraînons une poignée de collègues avec nous pour appuyer nos efforts et montrer qu’il y a des électeurs dans les circonscriptions qui s’inquiètent très profondément à propos des questions qu’ils leur présentent. »
L’AIM devra mobiliser ses membres de la façon la plus exhaustive possible si elle a l’intention de préserver ce que nous avons, dans le sillage de la vague populiste qui déferle à l’échelle du Canada. Cela n’a jamais été plus évident que lors des récentes élections provinciales en Alberta. « Les enjeux ont poussé les électeurs à aller voter et ils ont été entraînés par les médias sociaux », explique Kevin Clark, agent d’affaires directeur du district 14 de l’AIM. « Il n’y a aucun automatisme régulateur en ce qui concerne l’exactitude sur les médias sociaux et les électeurs ont gobé la rhétorique du Parti conservateur uni. Le premier ministre élu, Jason Kenny, a blâmé le gouvernement néodémocrate pour les pertes d’emplois dans le secteur de l’énergie, mais la vérité est que la production pétrolière a augmenté avec 30 p. 100 moins de travailleurs. »
« Alors sur quoi les gens fondent-ils réellement leur vote? », demande Gord Falconer, chef du personnel de l’AIM. « Si vous ne votez pas en vous appuyant sur votre conscience ou vos valeurs, alors sur quoi fondez-vous votre vote? Nos membres doivent lire bien plus que les manchettes portant sur les plateformes des partis, ils doivent savoir qu’ils ne peuvent pas voter pour un gouvernement qui s’attaque aux principes mêmes que nous défendons. Nous devons mobiliser nos membres pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée, non seulement pour eux-mêmes, mais pour l’avenir de leur famille également. »
La façon dont l’AIM s’y prend pour mobiliser ses membres sera le sujet d’ateliers qui se tiendront au cours de la deuxième journée du symposium.
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