Tous les parlementaires canadiens à Ottawa connaissent aujourd’hui les Machinistes. Nous y avons mené trois séances de lobbying intensives.
La première s’est tenue en avril lorsque la plus importante délégation de Machinistes à un lobby organisé par le Congrès du travail du Canada a dénoncé le Partenariat transpacifique, l’insuffisance des prestations du Régime de pensions du Canada et les menaces pour la santé posées par l’amiante.
De toute évidence, l’initiative a porté fruit, car le gouvernement a récemment annoncé une bonification des prestations du Régime de pensions du Canada. Nous n’avons pas obtenu ce que nous réclamions, mais nous avons néanmoins eu une influence.
Nous avons connu un succès similaire dans le dossier de l’amiante. Bien que l’exploitation minière et l’exportation d’amiante soient interdites au Canada depuis 2012, le pays continue d’en importer d’énormes quantités. Bien, le gouvernement vient d’interdire l’importation d’amiante.
Ce n’est qu’en matière du PTP que nous n’avons pas obtenu les résultats escomptés. Nous avons découvert que plusieurs députés auprès desquels nous avons fait pression ne connaissent pas très bien l’accord controversé et suivaient simplement la ligne de parti qui leur dictait d’appuyer l’accord. Cependant, ce débat pourrait devenir théorique si les États-Unis ne ratifient pas l’accord. Tout indique que le PTP ne sera pas ratifié par les États-Unis peu importe la personne qui remporte l’élection présidentielle.
Au début de mai, nous étions de retour à Ottawa. Au total, 21 Machinistes ont fait pression sur les membres du Comité des transports de la Chambre des communes dans le dossier du projet de loi C-10, Loi modifiant la Loi sur la participation publique au capital d’Air Canada. Nous avons non seulement exercé des pressions, mais aussi comparu devant le comité. Le président du district 140 des transports de l’AIM, Fred Hospes, ainsi que le coordonnateur pour le Québec, David Chartrand, ont présenté plusieurs amendements au projet de loi visant à protéger l’industrie canadienne d’entretien, de réparation et de révision d’aéronefs (ERR). Nous avons ainsi gagné en visibilité, mais nos recommandations n’ont pas été adoptées et le projet de loi C-10 a été adopté en troisième lecture et envoyé au Sénat sans amendements à approuver.
Nous ne nous sommes pas découragés pour autant. Les Machinistes ont continué de se battre : nous avons de nouveau débarqué à Ottawa à la mi-juin pour exercer nos pressions dans le dossier du projet de loi C-10 auprès du Comité sénatorial des transports. Aussi, nous avons demandé que soient intégrés dans la Loi des engagements écrits d’Air Canada concernant l’établissement d’un centre d’excellence pour la révision générale des nouveaux avions CSeries de Bombardier du transporteur aérien. Nous avons incité le comité à adopter ces amendements pour l’avenir de l’industrie canadienne d’ERR et de l’entretien d’aéronefs en général. Nous avons tout fait pour faire la démonstration que des emplois canadiens hautement qualifiés pesaient dans la balance. À l’instar de la Chambre des communes, le Sénat a adopté le projet de loi sans aucun amendement.
L’AIM sera de retour à Ottawa et nous devrons pouvoir compter sur la participation d’un plus grand nombre de nos membres. Nous sommes plus déterminés que jamais de provoquer des changements positifs pour les travailleuses et travailleurs canadiens!