Les travailleurs d’Air Canada ont raison d’être en colère!

Toronto, ON – « En mes 40 ans d’expérience en négociation collective, je n’ai jamais observé autant de colère que j’observe parmi nos membres qui travaillent pour Air Canada, a déclaré Dave Ritchie, vice-président général canadien de l’AIMTA.
De toute évidence, le récent accord de principe conclu avec Air Canada ne tenait pas compte des préoccupations de nos membres, car 66 % de ceux-ci l’ont rejeté. » Durant la restructuration d’Air Canada, les membres avaient accepté des économies de coûts totalisant des centaines de millions de dollars pour sauver la ligne aérienne de la faillite.
Pendant ce temps, la société a vendu des actifs d’une valeur totale de plus de deux milliards de dollars. Pourtant, à aucun moment la direction ne s’est montrée prête à affecter le profit de ces ventes à la capitalisation du déficit de solvabilité du régime de retraite. Elle a plutôt choisi de verser versé des millions de dollars en indemnités de toutes sortes aux cadres supérieurs pendant que les syndiqués continuaient de souffrir.
C’est la première fois en plus d’une décennie que les travailleurs d’Air Canada membres de l’AIMTA ont la possibilité de négocier une nouvelle convention collective. Un accord de principe a été conclu grâce à l’aide d’un commissaire-conciliateur nommé par le gouvernement. « Notre comité de négociation a fait tout ce qu’il était possible de faire dans les circonstances pour soumettre un accord de principe au vote des membres. Évidemment, nous avons sous-estimé leur colère et ils ont carrément rejeté l’entente », a ajouté M. Ritchie.
Le lundi 5 mars, le comité de négociation de l’AIMTA ainsi que les principaux dirigeants de l’AIMTA, soit le vice-président général canadien Dave Ritchie et le président et directeur général du district 140 Chuck Atkinson, ont repris les négociations avec Air Canada. Le comité a tout fait pour aborder les préoccupations soulevées par les membres dans les assemblées de ratification. « Tard mardi après-midi, nous sommes arrivés à la conclusion qu’Air Canada n’était pas prête à faire les rajustements qui s’imposaient pour présenter une entente que nos membres pourraient ratifier », de conclure M. Ritchie.
« Aux termes du Code canadien du travail, nous sommes tenus de donner un avis d’au moins 72 heures à l’employeur avant tout débrayage. Nous avons donné 144 heures d’avis préalable à Air Canada. Le lundi 12 mars 2012, à précisément minuit une minute heure normale de l’Est, nos membres exerceront leur droit légal de quitter leur poste de travail. Notre espoir que la ministre du Travail, Lisa Raitt, nous permette de négocier une entente que nos membres jugeront acceptable. Nous avons informé Air Canada que nous demeurons prêts à reprendre les négociations à très tout préavis. »