Montréal, QC – Cela a commencé à Montréal au début de la semaine dernière à l’occasion d’une visite d’usines aéronautiques dans ce que l’on appelle le regroupement du Québec : Airbus, A J Walters, Bombardier et Rolls Royce. L’Association internationale des machinistes (AIM), le plus important syndicat dans le secteur de l’aérospatiale au Canada, a déployé sa vision de l’aéronautique au Canada à l’heure actuelle et dans les cinq à huit prochaines années. Le rapport de l’AIM sur la stratégie aérospatiale nationale intitulé « Le potentiel cloué au sol » est un document détaillé qui décrit les contributions de notre secteur de l’aérospatiale à l’économie canadienne, la nécessité de fournir une infrastructure éducative pour remplacer les plus de 70 000 travailleurs et travailleuses qui prendront leur retraite d’ici six ans et la nécessité d’obtenir du financement direct de l’investissement auprès des gouvernements fédéral et provincial dans le secteur au complet, et non seulement au profit de quelques entreprises sélectionnées.
« Nous avons certainement ouvert bien des yeux avec ce rapport », déclare Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’AIM. « Cette industrie contribue plus de 28 milliards de dollars à notre économie nationale chaque année, mais c’est le secret le mieux gardé au pays. C’est plus qu’une entreprise unique : le secteur emploie plus de 208 000 personnes et nous croyons que les gens devraient le savoir.
Nous croyons que c’est important que les gens sachent que plus du tiers de l’effectif actuel prendra sa retraite au cours des six prochaines années, mais nous n’avons pas un système éducatif suffisant disposant de l’équipement adéquat pour former leurs remplaçants. C’est pourquoi nous lançons un appel à l’élaboration d’une Stratégie aérospatiale nationale. L’industrie aérospatiale est le chef de file en matière de recherche et développement, elle qui dépense plus que toutes les autres industries manufacturières, faisant d’elle un catalyseur de l’innovation pour plusieurs autres secteurs. »
Profitant du fait que l’AIM a visité les usines du Québec, des copies du rapport ont été distribuées aux membres de l’AIM. « Je crois que le rapport a été bien accueilli. C’était la preuve que le syndicat reconnaît leurs contributions et qu’il veille sur leur avenir », explique M. Pickthall.
L’AIM a aussi rencontré la partie patronale. « C’est important que nous fassions bien comprendre à la partie patronale que nous avons des solutions aux problèmes de l’industrie et que nous cherchons à établir un terrain d’entente avec l’ensemble de l’industrie », explique quant à lui David Chartrand, coordonnateur de l’AIM Québec. « Nous demandons la coopération des employeurs de cette industrie, de façon à ce que nous puissions travailler en équipe pour convaincre tous les ordres de gouvernement d’agir. Nous sommes ici pour assurer la croissance de l’industrie et si c’est bon pour les entreprises, ce sera bon pour nous. Nous prévoyons faire entendre ce message à l’échelle du pays et sur la Colline du Parlement. »
L’AIM exercera de la pression sur les politiciens à Ottawa à la fin du mois.
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