Les syndicats du Canada marquent le Jour de deuil national en appelant l’attention sur le coût humain de la pandémie de la COVID-19.
Depuis plus d’un an, le monde a connu un bouleversement sans précédent en raison de la COVID-19. Le virus et ses variantes ont semé le chaos dans notre société et ont mis au jour le manque inquiétant de protection pour les travailleuses et travailleurs.
« Chaque année à l’occasion du Jour de deuil, nous pleurons les morts et nous engageons à nouveau à lutter pour les vivants », déclare Hassan Yussuff, président du CTC. « Au cours de la dernière année, nous avons vu à quel point nous sommes tous vulnérables. Cette pandémie a exposé les lacunes flagrantes en matière de protection au travail, ainsi que les employeurs qui choisissent de faire passer les profits avant les gens. »
Des données des quatre coins du pays montrent que le virus se répand au travail, non seulement dans les secteurs de la santé, mais aussi dans les usines, le secteur de transformation de la viande, les entrepôts, les écoles, les bureaux, les transports et d’autres secteurs. Les travailleuses et travailleurs ont dû se battre pour avoir accès à de l’équipement de protection efficace et approprié, à des mesures de protection contre la COVID au travail, aux congés de maladie payés et au respect de leurs droits fondamentaux en matière de santé et sécurité.
Cependant, ces problèmes existaient avant la pandémie et ont entraîné des millions de décès chaque année à la suite de blessures et de maladies professionnelles. Chaque année, environ 1000 travailleuses et travailleurs canadiens et plus de 2,7 millions de travailleurs dans le monde entier meurent en raison d’une blessure ou d’une exposition au travail.
« Au cours de la dernière année, les travailleuses et travailleurs canadiens ont permis de mettre de la nourriture sur nos tables et des biens essentiels dans nos armoires, donné un enseignement à nos enfants, pris soin de nos proches et maintenu les institutions critiques en marche », indique M. Yussuff. « Ils ont fait tout cela, s’exposant à des risques graves et parfois à un coût élevé pour leur propre santé et sécurité. Le fait que les gouvernements n’accordent pas la priorité aux congés de maladie payés pour les travailleuses et travailleurs de toutes les compétences ne fait que mettre tout le monde en danger et prolonge et approfondit sans aucun doute les impacts de la pandémie. »
Sans accès à des congés de maladie protégés, les travailleuses et travailleurs ont été forcés de choisir entre se présenter au travail malades ou ne pas être payés, et pour certains perdre leur emploi. Selon un rapport du Decent Work and Health Network, environ 58 pour cent des travailleurs canadiens n’ont pas accès à des congés de maladie payés par leur employeur. Ce taux grimpe à 70 pour cent chez les personnes qui gagnent moins de 25 000 $ par année.
Les syndicats du Canada demandent à tous les gouvernements d’introduire immédiatement un congé de maladie payé, ou de l’élargir, pour s’assurer que les travailleuses et travailleurs n’aient pas à se présenter au travail lorsqu’ils sont malades.
Découvrez comment les syndicats du Canada luttent pour protéger les vivants en demandant à tous les gouvernements de mettre notre pays à l’épreuve des désastres.
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