27 septembre 2022 – L’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIM) avertit que l’entente conclue entre Sunwing Airlines et la République tchèque permet le recours à des travailleurs étrangers, ce qui contourne les travailleurs canadiens hautement qualifiés.
L’industrie aérospatiale a été dévastée par la pandémie, alors que des milliers de travailleurs de l’aéronautique ont été mis à pied. Malgré le rebond, les travailleurs de cette industrie attendent toujours de retourner au travail. La location avec équipage d’aéronefs de Sunwing compromet et élimine directement le besoin de techniciens d’entretien d’aéronefs (TEA) formés et certifiés au Canada puisque l’arrangement prévoit un équipage et du personnel d’entretien étrangers.
“C’est extrêmement problématique pour plusieurs raisons.” a déclaré David Chartrand, vice-président général canadien de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIM). M. Chartrand a expliqué que les TEA au Canada sont formés et certifiés par Transports Canada, un organisme responsable de l’aviation et du transport au Canada, qui établit des normes élevées de compétence professionnelle et d’excellence.
« Les TEA canadiens sont réputés pour leur expertise et leurs compétences, il est déconcertant que Sunwing Airlines et Transports Canada permettent à des travailleurs formés à l’étranger, dont les compétences ne sont certifiées par aucune agence canadienne, de piloter et d’entretenir des aéronefs transportant des centaines de passagers quotidiennement. ” a ajouté le vice-président général de l’AIM.
L’AIM a entamé des discussions avec les ministres du Travail et des Transports en vue de régler cette question et exhorte les deux ministères à agir rapidement.
Alors que l’économie canadienne continue de se redresser, l’accent et la priorité de ce gouvernement devraient être de protéger et de faire croître les emplois canadiens. « Permettre à Sunwing de saper les emplois des travailleurs canadiens est irresponsable et indique clairement que les entreprises qui cherchent à réduire leurs coûts au détriment des emplois canadiens sont la priorité de ce gouvernement par rapport aux travailleurs ; c’est tout simplement inacceptable » M. Chartrand a conclu.
Le chef de l’AIM au Canada a confirmé que le syndicat continuera de travailler avec toutes les parties prenantes pour s’assurer que cette pratique soit terminée, ou à tout le moins, que les travaux de maintenance sur l’avion en question soient effectués au Canada.
L’AIM est le plus grand syndicat du secteur du transport aérien au Canada et parmi l’un des plus grands syndicats industriels de l’Amérique du Nord, représentant plus de 500 000 membres actifs et retraités et administrant plus de 5 000 conventions collectives dans les secteurs du transport, de la menuiserie, de l’aérospatiale, de la fabrication, des services, des services de santé et des services publics.