Vancouver, C.-B. – Angela Schira, qui comptait les plus longues années de service à l’exécutif de la Fédération des travailleurs de la C.-B., n’a pas cherché à se faire réélire au congrès de la Fédération la semaine dernière. Siégeant à l’exécutif depuis 1982, Mme Schira s’était méritée la réputation d’une porte-parole au franc parler des syndiqués travaillant pour des communautés, des villes et des municipalités de ressources primaires aux quatre coins de la Colombie-Britannique.
Mme Schira est en congé de maladie depuis avoir subi de graves blessures dans un accident automobile à la fin de l’été dernier. « Permettez-moi d’abord d’affirmer que ce n’est vraiment pas ainsi que je souhaitais mettre un terme à ma carrière, car j’adore ce mouvement, mais je n’ai plus la même fougue et je ne poserai donc pas ma candidature en vue d’être réélue », a-t-elle affirmé dans une déclaration préparée d’avance et lue aux délégués par Stan Pickthall, agent d’affaires directeur du district 250 de l’AIMTA.
Mme Schira est devenue militante peu de temps après s’être jointe à la section locale 2324 de l’AIMTA en mars 1974. Grâce à ses nombreux talents, elle a rapidement pris du galon au sein de la Fédération des travailleurs de la C.-B.
Dans le cadre de ses fonctions de secrétaire-trésorière, elle a réussi à maintenir de solides assises financières pour la Fédération afin de permettre à cette dernière de disposer des ressources dont elle avait besoin pour relever les défis auxquels faisait face le mouvement syndical tout en maintenant une capitation raisonnable pour les syndicats affiliés.
Une véritable militante communautaire, Mme Schira a travaillé fort pour lever des fonds au profit de la Société du cancer du sein, les organismes affiliés à United Way/Centraide et les centres pour femmes de la province, afin qu’ils puissent venir en aide aux travailleurs et leurs familles dans toutes les communautés de la Colombie-Britannique.
En sa qualité de militante politique et de dirigeante du NPD comptant parmi les plus longues années de service, Mme Schira a fait preuve d’un dévouement à toute épreuve, consacrant d’innombrables heures et toute son énergie à faire élire des candidats néo-démocrates et à amasser des millions de dollars pour le parti. C’est ainsi qu’elle s’est mérité un surnom qui lui allait parfaitement : la « femme à la sacoche ».
Également militante pour la santé et la sécurité, Mme Schira a mené la lutte pour faire adopter de nouveaux règlements pionniers en matière d’indemnisation des accidentés du travail, qui tenaient compte de la violence au travail et des risques ergonomiques. Elle s’est battue pour faire en sorte que les travailleurs agricoles et domestiques bénéficient de la couverture d’indemnisation et a remporté une importante lutte en obtenant des pensions rétroactives pour les personnes veuves.
Une leader du mouvement de la condition féminine, Mme Schira s’est battue pour obtenir l’égalité économique et sociale et permettre aux femmes d’accéder aux instances dirigeantes de notre mouvement et de nos communautés. Elle a défendu l’équité salariale, le libre choix et l’action affirmative et pavé la voie à la première garderie en milieu de travail, dans un aéroport.
Lorsque les affiliés étaient attaqués par des gouvernements et des employeurs de la droite, Mme Schira était toujours prête à intervenir, se portant à la défense de travailleurs des secteurs privé et public pour les épauler dans leur lutte pour l’emploi et la justice économique.
Angela Schira, la reine des ralliements, cède sa place.