Aujourd’hui, c’est une autre journée de travail.
Pour les 17 millions de membres qui composent notre main-d’oeuvre, ce sera une autre journée de travail — comme toutes les autres qui ont précédé et celles qui suivront … si vous avez un emploi.
Pour près de 20 % de notre main-d’oeuvre, les travailleuses et les travailleurs racialisés, aujourd’hui est une journée très importante.
Aujourd’hui représente une autre journée de notre lutte pour mettre fin au racisme dans nos milieux de travail, notre communauté et notre pays.
Le Congrès du travail du Canada reconnaît les militantes et les militants pour l’équité dans chaque milieu de travail, chaque section locale et chaque syndicat affilié et fédération du travail qui ont agi et confronté le racisme. Que ce soit en refusant d’écouter des plaisanteries grivoises ou discriminatoires; en faisant la promotion ou en assistant à des cours sur le racisme; en se joignant solidairement aux travailleuses et aux travailleurs racialisés ou en les appuyant dans leurs griefs; ou en luttant pour mettre fin à l’apartheid économique — ces contributions quotidiennes pour éliminer le racisme comptent.
L’Indice canadien du mieux-être a publié un rapport révélateur intitulé « How Are Canadians Really Doing? A Closer Look at Select Groups. » (en anglais seulement). Ce rapport fait état des découvertes suivantes :
Les communautés de couleur grandissent rapidement au Canada, en fait cinq fois plus vite que le reste de la population.
Les Canadiennes et les Canadiens de couleur ont trois fois plus de chances d’être pauvres que les Canadiens blancs, largement en raison des obstacles à l’emploi et des bas salaires.
* Les Canadiennes et les Canadiens de couleur ont plus de chances d’être pauvres en raison de l’exclusion sociale et du racisme qui persistent dans le marché du travail.
* Les travailleuses et les travailleurs de couleur contribuent près de 80 milliards au PIB bien qu’ils soient payés approximativement 15 % de moins en comparaison de leurs homologues.
* Plus de 80 % des personnes de couleur disent avoir fait l’objet de discrimination en raison de leur race ou leur origine ethnique.
* Les personnes racialisées font deux fois plus l’objet de discrimination que les autres.
Les syndicats travaillent pour changer cet état de chose.
À la table de négociation, les syndicats cherchent à obtenir des employeurs, des stratégies de main-d’oeuvre représentatives.
Les syndicats entreprennent des efforts de syndicalisation pour aider les travailleuses et les travailleurs racialisés à profiter de l’avantage syndical.
Les syndicats travaillent avec acharnement pour assurer que la voix et les expériences des personnes racialisées soient représentées à la table de négociation, que les membres racialisés occupent des postes de délégués syndicaux et que notre leadership syndical reflète nos réalités.
Les syndicats qui favorisent les campagnes pour un salaire subsistance, savent qu’ils contribuent à la croissance de notre mouvement — ils le rendent plus fort, plus diverse et plus puissant.
Les syndicats donnent leur appui aux travailleuses et aux travailleurs migrants, sachant que plus de 60 % de ces travailleurs viennent de pays où la population est essentiellement racialisée.
Les syndicats qui luttent pour la réforme des pensions savent que cette victoire contribuera à mettre fin aux iniquités dans les pensions en raison des conditions de travail différentes durant la vie active.
Notre travail n’est pas terminé.
Aujourd’hui, ce n’est qu’une autre journée, mais c’est un moment important dans notre lutte pour la justice raciale à l’échelle internationale.
Du site web du CTC