Le VPG canadien Dave Ritchie prend la parole au tout premier colloque canadien des comités d’action politique tenu au Centre d’éducation et de technologie William W. Winpisinger à Placid Harbor
Peu importe le jour, lorsque vous réunissez 90 Canadiens dans une salle, vous entendrez des discussions qui couvrent une variété de sujets. D’abord et avant tout, la météo… Ensuite, des prédictions sur la prestation de différentes équipes de hockey à l’approche d’une nouvelle saison. Enfin, s’ils habitent une grande ville, la congestion routière et le prix de l’essence. Par contre, parmi les dix sujets les plus discutés, il est peu probable que vous entendiez parler du fait que le gouvernement fédéral nuit continuellement à la qualité de vie des familles de travailleurs canadiens, et ce, malgré qu’une élection fédérale sera déclenchée en 2015.
Cependant, à la suite du week-end de la fête du Travail, 90 membres canadiens de l’AIM ont fait le voyage jusqu’au Centre d’éducation et de technologie William W. Winpisinger dans le but de parler d’un seul sujet : l’action politique. Des permanents de l’AIM Canada ainsi que des membres de comités d’action politique de districts et de sections locales se sont réunis pour dresser un programme national d’action politique et statuer sur des plans d’action individuels à l’intention des districts et des sections locales en préparation de l’élection de 2015.
« Il s’avère très difficile d’intéresser les membres canadiens à l’action politique jusqu’à maintenant, explique Gord Falconer, représentant de la Grande loge responsable du dossier de l’action politique. La plupart des membres de l’AIM se préoccupent de la négociation collective. Ils se concentrent sur leur propre milieu de travail, mais ignorent le grand portrait. Ils ne voient pas le lien entre ce qui se passe sur la scène politique et les répercussions dans leur milieu de travail. »
M. Falconer affirme que le syndicat des Machinistes a consacré beaucoup d’efforts à servir ses membres. Par conséquent, ces derniers pensent uniquement à leur convention collective et ne se rendent pas compte que les gouvernements peuvent exercer leurs pouvoirs pour modifier leur milieu de travail, nonobstant leur contrat de travail. « Donc, lorsque nous tentons de mobiliser les membres pour qu’ils s’engagent politiquement, ils ne considèrent pas que ça les concerne. C’est l’affaire des autres ou de la collectivité. Nos membres doivent être sensibilisés au fait que les gouvernements fédéral et provinciaux peuvent modifier les modalités de leur convention collective d’un simple trait de stylo et que les répercussions de ces modifications peuvent les toucher directement et toucher les membres de leur famille et de leur communauté. »
« Nous sommes engagés dans la lutte de notre vie, affirme le VPG canadien, Dave Ritchie. Les gouvernements fédéral et provinciaux s’attaquent législativement aux familles de travailleurs, et nous devons faire évoluer la façon dont pensent nos membres. Ils tendent à être défaitistes, car ils se considèrent impuissants de changer quoi que ce soit. Nous pouvons – et nous devons – faire une différence! »
« Il est important que nos membres comprennent l’impact que nous pouvons avoir comme syndicat et l’influence que le syndicat peut exercer dans l’arène politique », ajoute M. Falconer. Les participants au colloque sont très motivés à changer la façon dont les choses se font. Répartis entre quatre régions géographiques, ils ont élaboré quatre plans de travail individuels qui permettent aux districts et aux sections locale de cibler les défis qu’ils devront relever pour sensibiliser leurs membres à l’importance de l’action politique. Ils ont également identifié les facteurs qui font obstacle à cet objectif et les moyens qu’ils prendront pour engager les membres dans l’arène politique et les inciter à élaborer un plan d’action.
« Nous tentons de mobiliser les membres progressivement, ajoute M. Falconer. Ce n’est pas une tâche pour une seule ou deux personnes. Il faut changer les façons de penser à l’échelle du syndicat. Il nous aura fallu beaucoup de temps avant de nous rendre au point où nous sommes rendus et il nous faudra investir encore plus de temps pour arriver au but, mais nous y arriverons. »
Rick Arsenault, représentant de la Grande loge dans les Maritimes, était parmi les 90 permanents et membres des CAP de districts et de sections locales qui ont assisté au tout premier colloque canadien du CAP tenu à la suite du week-end de la fête du Travail.
Le RGL Gord Falconer est le fer de lance du colloque canadien des CAP et responsable des comités d’action politique. «nbsp; Mobiliser les membres et changer leur façon de penser à l’égard de l’action politique est essentiel si nous voulons défaire le gouvernement Harper lors de la prochaine élection. nbsp;»
Les 90 délégués ont été divisés en quatre groupes régionaux et ont dressé un plan d’action pour leurs districts et sections locales en préparation de l’élection fédérale de 2015.