20 May 2015
L’incendie survenu le 13 mai dans une fabrique de sandales située à Valenzuela, Philippines, a provoqué la mort de 72 personnes. Il n’y avait pas de véritables sorties de secours et les fenêtres munies de barreaux ont empêché toute possibilité de fuite.
Au moment où l’incendie s’est déclaré, les travailleurs/euses d’un atelier de sandales en caoutchouc se sont trouvés bloqués au deuxième étage car des barreaux aux fenêtres les empêchaient de s’échapper. Il n’y avait pas de sorties de secours et le personnel n’avait pas reçu de véritable formation pour lutter contre un incendie.
72 travailleurs et travailleuses ont trouvé la mort, et le nombre de victimes pourrait encore s’alourdir car des corps restent encore au deuxième étage de la fabrique détruite par l’incendie.
L’incendie pourrait avoir été provoqué par des travaux de soudure menés à proximité de produits chimiques inflammables.
L’entreprise Kentex Manufacturing Inc. fabrique des sandales de plage en caoutchouc destinées au marché intérieur, et emploie environ 300 personnes. Selon des rapports, l’entreprise engage sa main-d’œuvre auprès d’un sous-traitant véreux, CJC Manpower Services, une agence qui n’est pas enregistrée au ministère du Travail. Sur plus de 300 personnes travaillant dans la fabrique, seules 54 sont employées régulièrement.
Outre l’absence de conformité aux normes de sécurité et de santé, notamment un manque de prévention contre l’incendie, un rapport initial du ministère du Travail a trouvé que l’entreprise payait les travailleurs et travailleuses moins que le salaire minimum obligatoire, de même que le refus de contribuer aux pensions de retraite, aux prestations de maladie et autres formes de sécurité sociale.
Les affiliés de IndustriALL Global Union aux Philippines coordonnent avec le ministère du Travail l’enquête menée sur l’incendie.
La secrétaire régionale de IndustriALL pour la région Asie-Pacifique, Annie Adviento, dit:
«Les responsables de cet incendie et les personnes qui n’ont pas appliqué les règles prescrites devront rendre des comptes. Nous devons nous assurer qu’il n’y aura plus jamais de tragédies que les travailleurs et travailleuses devront payer de leurs vies.»