Vancouver, CB – Avant que John Horgan n’assiste récemment à une rencontre avec les membres du district 250 de l’AIM, l’appui des Machinistes au NPD en vue des élections provinciales du 9 mai prochain était mitigé tout au plus.
Pour les membres, il y avait tout simplement trop d’inconnus quant aux positions du NPD par rapport à plusieurs enjeux, dont la construction d’oléoducs, les règlements environnementaux, les emplois, les projets de barrages hydroélectriques et plus encore. « Nous avons lancé l’invitation au chef du NPD, John Horgan, à venir parler aux membres, explique Walter Gerlach, agent d’affaires directeur du district 250 de l’AIM. Nous lui avons lancé un message clair : s’il voulait notre appui, il devait nous expliquer ses politiques… en personne. Tout à son honneur, John s’est présenté à la rencontre et je pense qu’il a réussi à assainir l’air et à faire tomber les mythes qui préoccupaient nos membres. »
La bataille sur les oléoducs fait rage partout dans la province, et la politique mise de l’avant par le NPD suscite des inquiétudes chez de nombreux membres des Machinistes en Colombie-Britannique. Par exemple, Horgan avait initialement pris vigoureusement position contre le controversé projet de gaz naturel liquéfié de Pacific Northwest proposé dans le nord-ouest de la province, mais a ensuite indiqué aux journalistes que, si certaines conditions étaient réunies, le NPD pourrait changer son fusil d’épaule. Lors de sa rencontre avec les Machinistes, il a ajouté qu’un oléoduc était une bonne affaire pourvu qu’on y trouve une raffinerie au bout pour créer de l’emploi en Colombie-Britannique. Il veut mettre fin à la pratique d’exporter des matières premières sans que la Colombie-Britannique en bénéficie financièrement.
Concernant le projet de barrage hydroélectrique du site C, Horgan s’est montré très critique de la décision prise par le gouvernement libéral dirigé par la première ministre Christy Clark. Il a affirmé aux membres de l’AIM qu’aucun barrage n’a jamais été construit en Colombie-Britannique en l’absence d’un processus de réglementation incluant le rapport d’une commission sur le projet. Le projet du site C a été autorisé sans commission, sans entente avec les syndicats et sans entente sur les programmes d’apprentissage. Horgan s’est engagé à soumettre le projet à une entente syndicale dans la mesure du possible.
« Il est difficile de savoir s’il a convaincu les membres. J’aimerais penser que oui, mais le temps le dira, ajoute Gerlach. Chose certaine, il sollicite notre appui. C’est maintenant aux membres de décider. »