Pour les Machinistes, l’exécution est la clé du budget

Pour les Machinistes, l’exécution est la clé du budget

Ottawa, ON – Comme l’a souligné un analyste, le dernier budget fédéral est fort en vision, mais faible en chiffres. Il soulève deux questions : 1. À quoi peuvent s’attendre les Machinistes au Canada?; et – surtout – 2. Pour quand peuvent-ils s’y attendre?

Les libéraux ont mis l’accent sur la formation professionnelle, l’infrastructure et les services de garde d’enfants. En matière d’infrastructure sociale, les libéraux ont prévu 11 milliards de dollars, mais ce chiffre ne veut rien dire étant donné que le montant est étalé sur une période de 11 ans. Par conséquent, il n’y a très peu d’argent neuf à cet égard, car le financement avait déjà été annoncé l’an dernier.

Et encore, si au moins les libéraux liaient ces fonds à des conditions en matière d’approvisionnement canadien, ça ferait en sorte qu’ils seraient dépensés au Canada et bénéficieraient à plusieurs de nos membres à l’emploi d’industries liées à l’infrastructure. « Le budget me laisse sur mon appétit, a affirmé sur un ton prudent le VPG canadien de l’AIM, Stan Pickthall. Ce gouvernement reste très prudent, car il ne sait toujours pas ce que comptent annoncer les États-Unis, notre principal partenaire commercial, dans leur prochain budget [fédéral]. Cette incertitude est préoccupante en raison des impacts potentiels sur nos membres ici au Canada. »

Dans le document budgétaire, plus de 60 pages sont consacrées au développement des compétences et le Canada veut se doter d’une des mains-d’œuvre les plus compétences, talentueuses, créatives et diversifiées sur la planète. Le problème en est un d’exécution. Quand les programmes annoncés seront-ils mis en place? Qui y sera admissible? Dans quelle mesure ces programmes seront-ils accessibles? « C’est très bien de rêver à mieux développer les compétences, mais je pense que les travailleurs canadiens en ont marre des promesses qu’on leur fait, a ajouté Pickthall. Ils veulent des actions immédiates afin de pouvoir protéger l’avenir de leur famille. Les travailleurs canadiens ont besoin de formation dès maintenant, pas dans dix ans, et ces programmes doivent aussi être en place pour leurs enfants. »

Des services de garde d’enfants abordables – réclamés par le NPD depuis longtemps – sont abordés dans ce budget, qui laisse entendre que jusqu’à 40 000 nouvelles places en garderie pourraient être créées au cours des trois prochaines années. Le mot clé ici est « pourraient ». Pour les travailleurs à plus faible revenu, une telle mesure contribuerait grandement à rehausser leur qualité de vie. Mais la question demeure : quand?

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