Montréal, QC – « La course vers le bas n’est pas une situation dans laquelle nous voulons être dans ce pays » a déclaré la ministre de l’Emploi Patty Hajdu à la fin d’une table ronde de consultation avec des représentants de l’Association internationale des machinistes (AIM), du Congrès du travail du Canada (CTC) et d’autres syndicats concernant les modifications à apporter au Code canadien du travail. La ministre a parlé de la façon dont le Code devait être mis à jour pour refléter la situation économique et les milieux de travail qui prévalent à l’heure actuelle.
« Notre plus grande préoccupation est la question du roulement de contrats », a indiqué Lou Pagrach, représentant de la Grande loge et responsable de l’action politique de l’AIM. Dans les champs de compétence fédérale, le roulement de contrats est pratiqué par les administrations aéroportuaires, qui font appel à des entrepreneurs sous-traitants et les changent à tous les trois ou quatre ans pour éviter toute augmentation des coûts. « D’autres affiliés du CTC ont rapidement adopté la position de l’AIM à l’effet que la question du roulement de contrats doit être abordée dans la nouvelle révision du Code », a expliqué M. Pagrach. « Nous exigeons que des dispositions concernant une ‘vente d’entreprise’ soient appliquées et ajoutées au Code pour contrer le roulement de contrats. »
D’autres discussions ont été centrées autour de la classification erronée des soi-disant « travailleurs autonomes à contrat ». Dans ce cas, un employeur embauche des entrepreneurs pour contourner les dispositions du Code et évite de payer de l’impôt ou de verser des indemnités d’accident de travail, par exemple. Un autre problème est le manque d’inspecteurs appelés à faire appliquer le Code. Il n’y a que 159 inspecteurs pour surveiller 18 000 employeurs soumis à la réglementation fédérale et 900 000 employés.
Un autre problème est la façon dont un travailleur ou une travailleuse peut refuser un travail dangereux. Juste avant que les Conservateurs de Stephen Harper quittent le pouvoir en 2015, ils ont redéfini le Code en ce qui a trait à ce qui constitue un danger et à ce qu’un employé ou une employée pourrait refuser de faire. Les syndicats présents croient que cette question doit être réglée.
La ministre a souligné qu’il fallait régler ces questions rapidement et que le but était de présenter les modifications à apporter d’ici l’été 2018.
Photo – La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, Patty Hajdu, a rencontré des représentants de l’AIM, du CTC et d’autres syndicats la semaine dernière à Montréal pour discuter des modifications à apporter au Code canadien du travail.