Le 21 juin est la Journée nationale des peuples autochtones. C’est une occasion spéciale de souligner, pour tous les Canadiens, le patrimoine unique, la diversité culturelle et les réalisations remarquables des Premières Nations, des Inuit et des Métis. La Constitution canadienne reconnaît ces trois groupes comme peuples autochtones.
Bien qu’il y ait beaucoup de points communs entre ces groupes, chacun d’entre eux a son patrimoine, sa langue, ses pratiques culturelles et ses croyances spirituelles.
En collaboration avec les organisations autochtones nationales, le gouvernement du Canada a choisi le 21 juin, date du solstice d’été, pour célébrer la Journée nationale des Autochtones. Pendant des générations, de nombreux groupes et collectivités autochtones ont célébré leur culture et leur patrimoine à cette date ou à cette période de l’année étant donné la signification que revêt le solstice d’été : le jour le plus long de l’année.
Pourquoi avoir créé la Journée nationale des peuples autochtones?
La Journée nationale des peuples autochtones a été annoncée en 1996 par le gouverneur général de l’époque, Roméo LeBlanc, grâce à la Proclamation désignant le 21 juin de chaque année comme Journée nationale des peuples autochtones. Cette journée a été créée à la suite de consultations auprès de divers groupes autochtones, qui ont fait des déclarations d’appui à cet égard.
- En 1982, la Fraternité des Indiens du Canada (maintenant l’Assemblée des Premières Nations) a demandé l’établissement de la Journée nationale de la solidarité autochtone
- En 1995, l’Assemblée spirituelle, conférence nationale d’Autochtones et de non-Autochtones, présidée par Elijah Harper, a proposé la création d’une fête nationale pour souligner la contribution des Autochtones
- Toujours en 1995, la Commission royale sur les peuples autochtones a recommandé l’adoption d’une journée nationale des Premiers Peuples.
Le 21 juin 2017, le premier ministre a fait une déclaration annonçant son intention de renommer cette journée « National Indigenous Peoples Day »; le nom reste le même en français.
Pourquoi reconnaître le territoire ?
La reconnaissance des territoires est une façon pour les gens d’intégrer une sensibilisation à la présence autochtone et aux droits fonciers dans la vie quotidienne. Cela se fait souvent au début des cérémonies, des conférences ou de tout événement public. Il peut s’agir d’une façon subtile de reconnaître l’histoire du colonialisme et le besoin de changement dans les sociétés coloniales des colons.
Cependant, ces remerciements peuvent facilement être un geste symbolique plutôt qu’une pratique significative. Tous les colons, y compris les nouveaux arrivants, ont la responsabilité de reconnaître l’histoire et l’héritage du colonialisme. Quels sont certains des privilèges dont jouissent aujourd’hui les colons à cause du colonialisme ? Comment les individus peuvent-ils établir des relations avec les peuples sur lesquels ils vivent dans le paysage géopolitique canadien contemporain ? Que faites-vous, ou votre organisation, au-delà de la reconnaissance du territoire où vous vivez, travaillez ou organisez vos événements ? Que pourriez-vous faire pour perpétuer l’avenir colonial des colons plutôt que d’envisager d’autres solutions pour le Canada ? Comprenez-vous la violence continue et le traumatisme qui font partie de la structure du colonialisme ?
Comme l’écrit Chelsea Vowel, une Métisse de la communauté crie des Plaines de Lac Ste. Anne, en Alberta :
« Si nous considérons les reconnaissances territoriales comme des sites de perturbation potentielle, elles peuvent être des actes de transformation qui, dans une certaine mesure, annulent l’effacement autochtone. Je crois que cela est vrai tant que ces remerciements déconcertent à la fois ceux qui parlent et ceux qui entendent les mots. La présence des Autochtones devrait forcer les peuples non autochtones à affronter leur propre place sur ces terres. » – Chelsea Vowel, Métis, au-delà des reconnaissances territoriales
Source : Gouvernement du Canada et Native-Land