Ville de Québec (Québec) – Lundi soir, la Coalition Avenir Québec (CAQ) a remporté un gouvernement majoritaire tandis que les libéraux sortants et le Parti québécois subissaient des pertes historiques aux élections provinciales.
« Les résultats des élections sont pour le moins décevants », a déclaré David Chartrand, coordonnateur de l’AIM au Québec. « Ce parti est celui qui s’éloigne le plus de nos valeurs, mais la démocratie a parlé ». La CAQ a obtenu la majorité grâce au soutien des régions du Québec à prédominance francophone, remportant la plupart des sièges dans les banlieues de Montréal, dans la ville de Québec ainsi que dans le centre et l’ouest du Québec. La CAQ a remporté 74 sièges en grande partie parce qu’un grand nombre d’anglophones ayant voté pour les libéraux dans le passé ne se sont pas rendus aux urnes cette fois-ci.
Le Parti québécois n’a pas atteint son objectif visant à conserver le statut de parti officiel à l’Assemblée nationale. Il lui fallait récolter 20 % des voix ou 12 sièges. Mais, il n’a atteint ni l’un ni l’autre. Il a terminé avec seulement neuf sièges et 17,1 % des voix. Cette part des voix lui a permis de rester juste devant Québec Solidaire. Mais, le parti souverainiste de gauche compte un siège de plus, soit dix.
Un jour dans l’exercice de son mandat, le premier ministre provincial désigné, François Legault, a exposé ses priorités en promettant de concrétiser son vœu de réduire de 20 % le nombre d’immigrants admis dans la province. Il est allé encore plus loin en ce qui concerne la neutralité religieuse. En conférence de presse mardi, il s’est dit prêt à invoquer la clause dérogatoire pour faire respecter l’interdiction faite à tout employé du secteur public de porter un symbole religieux tel qu’un hijab sur son lieu de travail. Bien qu’il ait affirmé que son objectif immédiat serait axé sur les soins de santé, sur l’éducation et sur l’économie, il n’a fait aucune référence spécifique au mouvement syndical.
« Nous sommes ouverts au dialogue social et nous donnerons à la CAQ la chance de prouver que nous avons tort », a déclaré M. Chartrand. « Nous avons du pain sur la planche et nous devons consacrer toute notre énergie à tenir ce nouveau gouvernement responsable de tout ce qu’il a promis, tel que la réforme électorale, ainsi que des investissements dans le secteur de l’éducation et des soins de santé ».
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