La Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) de l’Ontario coupe son budget de 30 p. 100!
La CSPAAT a annoncé récemment qu’elle mettait un terme à son passif non capitalisé (toute obligation financière qui n’a aucune économie de mise de côté pour l’assumer), ce qui donne lieu à des coupures dans l’ensemble du système. La Commission a l’intention de réduire les primes d’exactement 30 p. 100. Le représentant de la Grande loge Gary Hynes,responsable de la Santé et Sécurité au sein de l’AIM Canada, déclare que « c’est la même chose que couper le budget de ce montant! Nous avons déjà coupé les paiements versés aux travailleurs blessés de 66 p. 100 avant 2015 – cela aura un effet dévastateur pour ceux qui dépendent de ces paiements. »
Les coupures font partie du programme d’austérité du nouveau gouvernement conservateur en vertu duquel le parti affirme qu’il réduira les impôts, réduira les lourdeurs administratives et créera des emplois. Les travailleurs et travailleuses savent bien qu’il ne s’agit là que d’une autre ruse pour mettre en œuvre d’autres mesures qui portent préjudice aux travailleurs et travailleuse et à leur famille et qui offrent d’énormes réductions d’impôts aux sociétés et aux employeurs sans obtenir de garanties de création d’emplois.
Les coupures ont été instituées par la CSPAAT malgré une baisse de plus du tiers du nombre de demandes d’indemnisation depuis 2015. « C’était déjà assez difficile de négocier avec les Libéraux à cause de leurs coupures. Les Conservateurs feront encore plus de ravages chez les travailleurs blessés », déplore M. Hynes.
Le parole-parole néo-démocrate en matière de travail de l’Ontario Wayne Gates a déclaré que les coupures représentent un « coup bas pour les travailleurs et travailleuses de cette province. »
Durant le règne libéral de Kathleen Wynne, les demandes d’indemnisation des travailleurs blessés ont subi une réduction alarmante. Sous le règne des Conservateurs de Doug Ford, la situation est déjà rendue bien pire encore. Les sociétés en profitent, tandis que les travailleurs blessés vivent une misère accrue.
Près de 46 p. 100 des travailleurs et travailleuses vivent au bord de la pauvreté cinq ans après leur blessure et cela met en relief l’injustice du cadre réglementaire.