Toronto (Ontario) – La décision prise par une arbitre fédérale, aujourd’hui, réaffirme le droit des membres de l’AIM de manifester leur fierté d’appartenir au syndicat tandis qu’ils sont au travail chez Air Canada.
Le Cahier d’Air Canada sur les normes sur les vêtements de travail, soit les normes sur l’apparence qui font partie d’un programme d’uniformes plus vaste pour l’ensemble de la société est en cause. Bien que le port de la casquette d’entreprise ne soit pas un élément obligatoire du règlement, si un employé choisit toutefois d’en porter une, ce doit être une casquette de la firme, ce avec quoi l’AIM n’est pas d’accord.
« Air Canada a commencé à interdire le port de vêtements à l’emblème du syndicat et à menacer nos membres s’ils le font », a expliqué Paul Lefebvre, président général du district des transports 140 de l’AIM. « Bien sûr, de plus en plus de membres ont commencé à porter des casquettes du syndicat, en réaction. Rien de nouveau sous le soleil : en 1987, j’ai fait l’objet de mesures disciplinaires pour avoir porté des vêtements à l’emblème du syndicat. Bill Shipman, président de la section locale 2323 de l’AIM à cette époque, avait fait appel à un avocat. L’AIM avait remporté l’arbitrage et les membres pouvaient ainsi porter des vêtements au logo du syndicat tandis qu’ils étaient au travail chez Air Canada. Cependant, cette dernière estime que cette décision est maintenant dépassée et a établi une politique officielle en matière d’uniforme interdisant le port de vêtement au logo du syndicat. Cette politique contrevient à la décision initiale et à notre convention collective ».
Le président actuel de la section locale 2323 de l’AIM, Dave Flowers, a vu à ce que son Comité d’atelier loge un grief concernant cette violation et il a obtenu l’accord du président-directeur général du district des transports 140 de l’AIM, Fred Hospes, pour contester la position de la société. Air Canada a informé le syndicat qu’elle embauchait un avocat et que, plutôt que d’avoir recours à notre processus accéléré, elle préférait procéder à une audience complète des éléments de preuve. La section locale 2323 a par conséquent fait appel à l’avocat Ian Roland qui, depuis plus de 40 ans, défend les membres de la section locale 2323 contre cet employeur.
Dans sa soumission à l’arbitre fédérale Christine Schmidt, Air Canada a déclaré qu’il était important, du point de vue de son image de marque, que tous les employés, y compris ceux qui n’interagissent pas avec les clients, présentent au public une apparence cohérente et uniforme. La société cherche à éliminer toutes les marques autres qu’Air Canada, y compris le logo de l’AIM, car elles pourraient nuire à la standardisation de sa marque.
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