24 octobre 2023
Le vice-président général canadien de l’AIM, David Chartrand, a participé à une importante table ronde à Ottawa portant sur le remplacement des avions militaires CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne. Le vice-président général canadien était présent pour souligner l’importance d’un remplacement stratégique et bien pensé, car une décision défavorable pourrait avoir un impact sur les emplois des membres.
Organisée par le député du Bloc Québécois Simon-Pierre Savard-Tremblay, la discussion a porté sur le processus d’appel d’offres pour le remplacement de l’avion et ses effets sur l’industrie et les travailleurs, ainsi que sur des commentaires généraux sur les marchés publics et l’approche adoptée dans d’autres pays.
Dave Chartrand, qui s’exprime sur le sujet depuis de nombreuses années, a déclaré : “Au Canada, les choix que nous faisons aujourd’hui ont un impact sur les bénéfices futurs des Canadiens. Nous devons veiller à ce qu’il y ait d’importantes retombées économiques dans ce pays”.
L’AIM fait campagne depuis 30 ans en faveur d’une politique aérospatiale et souligne que, depuis des années, le gouvernement canadien manque de vision et de solutions stratégiques pour soutenir l’industrie. Des décennies de solutions de temporaire et au gré du vent ont érodé la compétitivité de l’industrie aérospatiale canadienne. Avec ce contrat, le gouvernement canadien a une excellente occasion de stimuler et de diversifier l’écosystème aérospatial en garantissant des avantages industriels et technologiques avec l’acquisition de sa nouvelle flotte d’avions.
Pour l’industrie locale, les contrats du secteur de la défense aérienne sont un excellent moyen de diversifier et de revitaliser notre industrie aérospatiale et de la rendre moins vulnérable aux cycles économiques. Investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée et dans des projets de soutien sert plusieurs objectifs importants, tels que le respect de nos accords commerciaux et la protection contre les plaintes devant des organisations telles que l’OMC et même le ministère américain du commerce. De plus, les technologies développées ont des retombées dans d’autres secteurs de notre économie et peuvent également être reprise par l’aviation commerciale. Les investissements dans ce secteur stimulent également les efforts de recherche, l’innovation et le développement de nouvelles technologies au sein de nos industries stratégiques, de nos centres de recherche et de nos universités qui ont un impact durable pendant de nombreuses années.
Les avantages ne s’arrêtent pas là : un secteur fort profite également aux travailleurs. Pour nos membres, un secteur fort se traduit par la sécurité de l’emploi, le développement continu des compétences et la polyvalence, ce qui rend leur travail plus intéressant et leurs compétences plus diversifiées. De manière plus générale, le soutien à un secteur aérospatial fort profite à l’ensemble de l’écosystème aérospatial, ce qui a un impact sur les petites et moyennes entreprises et sur les fournisseurs.
“Le gouvernement a un devoir de transparence envers le peuple canadien et doit sérieusement envisager des solutions canadiennes. L’ajout de contrats militaires diversifierait la grappe aérospatiale canadienne en permettant aux fabricants d’équipement d’origine (OEM) locaux d’obtenir des contrats qui, à leur tour, fourniraient du travail à d’autres entreprises d’une grappe régionale. Lorsque des entreprises canadiennes peuvent offrir une solution qui répond à nos besoins militaires, pourquoi notre gouvernement n’aurait-il pas la volonté de les faire soumissionner ? Mais surtout, pourquoi le gouvernement disqualifierait-il des entreprises canadiennes qui non seulement ont des solutions, mais qui fournissent des emplois stables et de la croissance aux économies régionales, provinciales et nationales. L’essentiel est là : le processus doit être équitable et transparent”.
Pour garantir la durabilité et accroître le potentiel de notre secteur aérospatial, il serait préférable de structurer nos interventions dans le cadre d’une politique industrielle sectorielle.
L’AIM a recommandé au gouvernement canadien de mettre en place une politique industrielle sectorielle de portée pancanadienne, audacieuse et tournée vers l’avenir. Afin d’assurer la viabilité du secteur, une plus grande coopération entre les trois niveaux de gouvernement est nécessaire, ce qui pourrait être défini dans une politique industrielle sectorielle.
L’AIM demande une action rapide et décisive pour s’assurer que le processus d’approvisionnement est équitable et transparent et pour maintenir les emplois au Canada !
Veuillez cliquer sur le lien pour l’enregistrement audio :
https://drive.google.com/file/d/1A4TFv-CZxO5EZHNuK0uw38VNRnuSg_bk/view?usp=sharing
Vous trouverez ci-dessous la liste des invités et la transcription in extenso de certains discours.
Panel 1 : Mehran Ebrahimi, professeur et directeur de l’Observatoire international de l’aéronautique et de l’aviation civile ; David Chartrand, vice-président général de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale ; Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Panel 2 : Mike Hood, ancien commandant de l’Aviation royale du Canada ; Pierre Puyn, vice-président, Affaires gouvernementales et industrielles, Bombardier ; Martin Zablocki, président, General Dynamics Mission Systems – Canada.