Réaction de l’AIM Canada à l’adoption en troisième lecture du projet de loi anti-briseurs de grève (C-58) pour les entreprises sous compétence fédérale

Réaction de l’AIM Canada à l’adoption en troisième lecture du projet de loi anti-briseurs de grève (C-58) pour les entreprises sous compétence fédérale

Le 27 mai 2024

Toronto, ON – L’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIM) Canada salue l’adoption en troisième lecture du projet de loi anti-briseurs de grève (C-58) pour les entreprises sous compétence fédérale.

« Ce projet de loi est essentiel à l’équilibre du processus de négociation entre les parties patronale et syndicale. La preuve n’est plus à faire, l’utilisation de briseurs de grève prolonge inutilement les négociations et les conflits puisque les employeurs ont le loisir de mettre à la rue leurs travailleurs et travailleuses afin de poursuivre leurs activités. Cette pratique est profondément injuste », a déclaré David Chartrand, vice-président général canadien de l’AIM.

Grâce au travail du NPD, une série de changements recommandés par le CTC et les syndicats affiliés ont été adoptés. Le délai d’entrée en vigueur de la loi a été ramené de 18 à 12 mois, et le délai imparti au Conseil canadien des relations industrielles pour régler les différends relatifs aux accords de maintien des activités a été ramené à 82 jours. L’interdiction des briseurs de grève prévue par le projet de loi C-58 s’applique désormais aux employés qui ne font pas partie de l’unité de négociation concernée et qui travaillent dans un autre lieu, ainsi qu’aux bénévoles, aux étudiants et au public. Les droits des travailleurs en grève et en lock-out de retrouver leur emploi ont également été clarifiés et renforcés. L’AIM Canada reste préoccupée par le fait qu’un futur gouvernement conservateur pourrait prolonger ce délai.

L’AIM Canada apprécie la capacité du gouvernement libéral et du NPD de mettre de côté leurs différends et de travailler ensemble pour l’élaboration d’une loi d’une importance majeure pour les travailleurs et travailleuses et qui est essentielle pour protéger le droit à la négociation collective, un droit fondamental! Cependant, la centrale comprend mal les raisons qui font que les employés et employées du gouvernement fédéral ne puissent se prévaloir des dispositions anti-briseurs de grève de la future loi.

« Pour l’AIM Canada, il s’agit d’une demande qui remonte à plus de quatre décennies. Le projet de loi actuel n’est pas parfait, mais nous sommes très près d’atteindre notre objectif. Je tiens également à souligner le travail acharné et les efforts de lobbying déployés par nos membres et nos représentants pour parvenir à ces résultats. C’est grâce à eux tous que cette étape importante a été franchie ». Le VPG Chartrand a conclu.

L’AIM représente plus de 40 000 travailleurs et travailleuses canadiens du transport aérien et d’un large éventail de secteurs manufacturiers, notamment l’aéronautique, les pièces automobiles, les autobus, l’aérospatiale, l’électronique, les machines légères et lourdes, l’outillage et l’électroménager. Nous sommes le plus grand syndicat de contrôleurs de sécurité dans les aéroports au Canada. L’AIM représente également un nombre croissant de travailleurs et les travailleuses dans les secteurs de la santé et de l’hôtellerie, ainsi que des employés de bureau, des techniciens et d’autres cols blancs.

Pour plus d’informations :
Frank Saptel
Communications, AIM Canada
fsaptel@iamaw.org