Le 3 décembre, le mouvement syndical canadien se joint aux efforts mondiaux pour promouvoir la reconnaissance des droits des personnes handicapées. À l’occasion de cette Journée internationale des personnes handicapées, nous réfléchissons aux progrès réalisés par les militants et les militantes dans les dossiers des droits des personnes handicapées au Canada, nous reconnaissons le travail à accomplir et nous nous engageons à agir pour éliminer les obstacles et mettre fin à l’exclusion pour les Canadiennes et les Canadiens ayant un handicap.
Les Canadiennes et les Canadiens handicapés sont deux fois plus sujets à vivre dans la pauvreté que les autres Canadiens. Ils sont souvent exclus de l’éducation de qualité et de la participation à leur communauté. Trop de gens ayant un handicap font face à des obstacles au travail ou sont totalement exclus de la main?d’œuvre active.
En 2010, le Canada a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. La Convention établit un cadre pour permettre aux pays de traiter de l’exclusion des personnes handicapées. Le Canada fera rapport sur ses progrès en 2012. Les syndicats canadiens travailleront avec leurs alliés qui promeuvent les droits dans la communauté des personnes ayant un handicap afin d’assurer que le gouvernement fédéral voit à rencontrer ses obligations internationales pour bâtir un Canada plus accessible et inclusif.
Les personnes handicapées ont besoin de plus qu’un engagement et de bonnes intentions. Elles ont besoin d’action – des étapes concrètes pour mettre fin à la pauvreté et à l’exclusion. Le Congrès du travail du Canada demande donc au gouvernement du Canada de :
- rendre le crédit d’impôt pour personnes handicapées remboursable et assurer qu’il ne soit pas retirer des paiements d’aide sociale;
- prolonger les prestations de maladie de l’assurance-emploi de 15 à 52 semaines;
- établir des objectifs dans les ententes sur le marché du travail pour la formation et l’appui des Canadiennes et des Canadiens handicapés;
- renouveler et accroître le fonds pour le Programme de partenariats pour le développement social afin de soutenir le travail des organisations nationales pour les droits des personnes handicapées.
Trop repose sur la participation vocale et active des travailleurs et des travailleuses ayant un handicap au sein de nos syndicats. Les gains que nous avons réalisés dans les dossiers de l’équité en matière d’emploi, des droits à l’adaptation, des prestations et de l’appui, sont attribuables aux militantes et aux militants pour les droits des personnes handicapées à tous les paliers de notre mouvement.
Il est grand temps de mettre fin à l’exclusion et de travailler pour une société accessible et sans obstacles