Sault Ste. Marie, ON – La plus récente offre contractuelle déposée par les trois concessions automobiles aux prises avec un long lock-out décrété contre les membres de la section locale 2332 de l’AIMTA est une tentative éhontée de diviser le syndicat. « L’employeur ment lorsqu’il affirme que sa plus récente offre ne contient aucune concession », explique avec frustration Rob Thompson, agent d’affaires pour l’AIMTA.
« L’employeur prétend avoir offert une augmentation de salaire de 3 %, mais elle se limite aux mécaniciens. Lorsqu’on examine ce qui est offert aux travailleurs non spécialisés, on arrive à une réduction de 0,74 $ l’heure de la contribution au régime de retraite, ce qui correspond à une baisse de 8 %. Simplement dit, l’employeur tente de semer la division entre les membres du syndicat.”
« L’employeur a proposé une prime à la signature de 300 $ au lieu d’une augmentation de salaire rétroactive. Cependant, si nous concluions une entente demain, un mécanicien aurait droit à une augmentation de salaire rétroactive de plus de 400 $ », ajoute Thompson. Un autre point sur lequel les négociations achoppent est le refus de l’employeur de même envisager la possibilité d’offrir un régime de soins dentaires de base. « Le régime que nous proposons couvrirait 80 % des honoraires de base et les employés paieraient les 20 % restants, mais l’employeur refuse de nous fournir ses données servant au calcul des prestations. »
Un autre objet du litige concerne la durée de la période d’essai des travailleurs nouvellement embauchés. À l’heure actuelle, cette période est de 100 jours de travail continu, et Thompson considère que c’est trop long. « Ça pénalise les nouveaux employés, explique-t-il. Ils sont sans avantages sociaux et sans représentation pour une période qui totalise cinq mois et demi. L’employeur peut donc les remercier après 90 jours de travail continu sans qu’ils aient le moindre recours ou les moindres avantages. C’est carrément inéquitable. »
Le 21 décembre 2009, Superior Dodge Chrysler, Highland Ford et Prouse Motors ont décrété un lock-out contre 39 mécaniciens, peintres, carrossiers, préposés aux pièces, apprentis, aides généraux et employés de bureau après leur refus de signer une nouvelle convention collective.
« L’employeur a qualifié cette offre de généreuse, mais, dans les faits, elle est tout sauf généreuse », conclut Thompson. L’AIMTA représente les travailleurs de cinq concessions automobiles dans la ville de l’acier. –