Le 1er juin 2017, l’AIM procédera au lancement de sa campagne nationale contre la privatisation des aéroports avec l’appui de toutes les sections locales relevant du district 140.
Cette campagne a été préparée récemment dans le cadre de la conférence sur les transports de l’AIM, en avril 2017. Les délégués ont discuté de raisons pour lesquelles la privatisation des aéroports serait néfaste pour nos membres, le public voyageur et les lignes aériennes nationales du Canada. De plus, ils ont développé un message unifié à livrer à leurs députés fédéraux respectifs.
Il y a plusieurs semaines, le bureau canadien de l’AIM a tenu une conférence téléphonique avec des membres clés de sections locales et de comités d’action politique afin de mettre la dernière main à un plan stratégique. Des trousses renfermant de l’information pertinente ont été distribuées à toutes les sections locales du district 140. C’est maintenant que le vrai travail commence. Des sections locales ont commencé à prendre rendez-vous avec des députés libéraux influents dans de grandes villes canadiennes et nos membres rencontreront ces députés pour leur expliquer pourquoi la privatisation des aéroports n’avantagerait pas le Canada.
En remplaçant l’actuel modèle aéroportuaire par un régime à but lucratif, les coûts augmenteront – comme ce fut le cas dans des pays comme le Royaume-Uni et l’Australie, où les loyers et les frais ont augmenté une fois que les aéroports avaient été entièrement privatisés, et ce, en dépit des assurances du contraire. Les hausses de coûts ont été refilées par les autorités aéroportuaires aux lignes aériennes, puis ultimement aux passagers. Nous devrions tirer des apprentissages des erreurs des autres et stopper la privatisation dès maintenant!
Le gouvernement canadien peut prendre de nombreuses mesures au lieu de privatiser les aéroports : a) améliorer la législation afin de permettre aux autorités aéroportuaires de mieux gérer leurs opérations et d’avoir un meilleur accès à du financement pour améliorer leurs installations sans hausser les coûts; b) prévoir un siège de représentant syndical aux conseils d’administration pour faire entendre les préoccupations des dizaines de milliers de travailleurs à chaque aéroport; c) mettre fin à la pratique du roulement de contrats, laquelle nuit aux travailleurs, aux services et aux utilisateurs des aéroports; d) utiliser les montants perçus au titre du Droit pour la sécurité des passagers du transport aérien (DSPTA) exclusivement aux fins de la sécurité aéroportuaire comme initialement prévu; e) veiller à maintenir une sécurité optimale de tous les travailleurs et passagers dans les aéroports; et, enfin, f) hausser le salaire minimum afin que les travailleurs aéroportuaires puissent vivre dignement.
Le gouvernement libéral s’est engagé à renforcer la classe moyenne au Canada et il y a beaucoup à faire dans les aéroports pour faire avancer cet objectif. Nous avons décrit sommairement quelques façons de le faire, mais, surtout, ce gouvernement NE DOIT PAS ALLER DE L’AVANT AVEC LA PRIVATISATION DES AÉROPORTS CANADIENS.