Montréal (Québec) – La FIOT (Fédération internationale des ouvriers du transport) a organisé un atelier intitulé « Ciel ouvert » qui coïncidait avec l’inauguration du bureau de la FIOT au siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), à Montréal.
« Il s’agit d’une étape très importante pour les 19,7 millions de travailleurs de 140 pays appartenant à 670 syndicats du monde entier, y compris l’AIM », a expliqué Carlos DaCosta, coordonnateur pour le transport aérien (AIM). « Nous cherchons à comprendre les intervenants de l’industrie, à faire avancer le programme humain et professionnel, et à influencer les principaux acteurs du secteur de l’aviation civile », a déclaré le secrétaire général de la FIOT, Steve Cotton.
L’OACI, une agence spéciale des Nations Unies, a pour mandat de promouvoir le développement sûr et ordonné de l’aviation civile dans le monde. L’OACI a adopté le concept de ciel ouvert auquel s’oppose l’AIM. Un accord de ce genre permet à un nombre illimité de transporteurs aériens d’exploiter des services directs et indirects entre le Canada et un autre pays. Les compagnies aériennes choisissent les routes à desservir, la fréquence du service et le prix des vols, sans aucune restriction.
De gauche à droite : Ekaterina Yordanova, présidente F.T.T.U.B., Joe Toberi, chef du personnel du transport aérien (AIM), Oliver Richardson, Unite, Carlos DaCosta, coordonnateur canadien pour le transport aérien (AIM), Gabriele Mocha Rodriguez, secrétaire du secteur de l’aviation civile (FIOT).
Cette tentative de l’OACI d’étendre cette libéralisation des règles de l’aviation à travers le monde s’est traduite par une augmentation du nombre de monopoles de compagnies aériennes, de sociétés de manutention au sol et d’entreprises d’entretien, de réparation et de révision. « Cela s’est fait au détriment des travailleurs de l’aviation en termes de salaires, de conditions de travail et de renversements de contrats non seulement au Canada, mais dans le monde entier », a déclaré M. Da Costa. « C’est pourquoi nous faisons pression sur ce groupe pour apporter des changements qui soient favorables aux travailleurs, en commençant par notre délégation que le gouvernement canadien a nommée à l’OACI ». Une réunion le 9 mai entre M. Da Costa et Frank Neubauer, représentant suppléant du Canada au groupe de l’OACI, fut la première étape. « Nous avons amorcé des discussions sur le programme du Canada et sur leur position sur plusieurs enjeux ayant des répercussions sur les travailleurs de l’aviation au Canada », a déclaré M. Da Costa. « Tous les représentant syndicaux assistant à l’atelier de la FIOT ont eu des discussions avec le représentant de leur pays auprès de l’OACI, similaires à celles que j’ai eues avec Frank Neubauer. L’atelier nous a aidé à nous y préparer ».
« D’où l’importance du nouveau bureau de la FIOT au siège de l’OACI. Il permettra à tous les syndicats, par le biais de leurs représentants, de faire pression sur le mandataire de leur pays auprès de l’OACI sur une base continue », a ajouté M. Da Costa.
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