Toronto, On – Nous sommes de retour, plus déterminées que jamais, et nous faisons sentir notre présence à plus d’endroits que l’an dernier – nous parlons de la deuxième ronde coordonnée de marches de protestation des femmes. Dans 38 collectivités à l’échelle du Canada, les femmes ont manifesté afin de proclamer des messages d’inclusion, d’égalité et d’autonomisation. L’an dernier, les marches étaient en réponse aux fanfaronnades de Donald Trump à l’égard de l’inconduite sexuelle et de ses politiques conflictuelles qui ont alimenté le mouvement. Cette année, ce sont les allégations de harcèlement sexuel qui pèsent sur le géant hollywoodien Harvey Weinstein et sur plusieurs figures médiatiques masculines emblématiques qui ont nourri le feu.
De la marche de Halifax, soulignée par l’utilisation de fusées éclairantes, jusqu’aux rues de Montréal, parmi les foules arborant des tuques et des foulards colorés, nous pouvions voir des affiches sur lesquelles étaient écrits des messages, comme « Les choses ne sont plus comme avant », « Saisissons-les par le patriarcat », « L’avenir est malsain » (peint à l’aide d’une peinture en aérosol de couleur rose scintillant), ou encore « Fini le silence! », au même moment où des milliers de femmes envahissaient le square Nathan Phillips à Toronto. Les voix s’amplifient de plus en plus, puisque celles que nous pouvions jadis difficilement percevoir sous forme de commentaires étouffés autour de la fontaine réfrigérée ou autour de la table à dîner sont devenues partie intégrante des conversations de tous les jours dans les autobus et métros, dans les aires de travail et dans les ordres du jour des réunions syndicales. Que nous laisse entrevoir l’avenir? Ce phénomène continuera de prendre de l’expansion et s’organisera de mieux en mieux, à en juger par ce que nous avons vu la fin de semaine dernière et, à moins que vous ayez vécu sur une autre planète récemment, vous devriez savoir que le statu quo n’est plus acceptable!