Le 6 novembre a marqué le début de la semaine du salaire vital avec la publication d’un rapport sur le salaire vital pour 2023. Le mouvement en faveur du salaire vital met en évidence l’ampleur du retard pris par les travailleurs et l’inefficacité des augmentations du salaire minimum, qui ne contribuent guère à résoudre la crise de l’accessibilité financière dans le pays.
Le rapport révèle que le salaire vital s’élève à 25,05 dollars dans la région du Grand Toronto, à 18,65 dollars dans la région du Sud-Ouest (Windsor) et à 21,95 dollars à Ottawa, où il a connu la plus forte augmentation, passant de 19,60 dollars à 21,95 dollars. Il va sans dire que de nombreux travailleurs sont à la traîne par rapport au salaire de subsistance (lien vers CP24).
Si l’on considère que le salaire minimum en Ontario a augmenté le 1er octobre de cette année pour atteindre 16,55 dollars, il n’y a toujours aucun endroit dans la province où quelqu’un pourrait joindre les deux bouts en travaillant à temps plein à ce salaire. Il en va de même dans les autres provinces.
L’objectif principal du mouvement pour le salaire de subsistance est l’éradication de la pauvreté des travailleurs. Les taux sont calculés en fonction de la région dans laquelle vit une personne et tiennent compte des dépenses liées à d’autres facteurs que la simple survie. En déterminant les taux de salaire minimum local et en encourageant les employeurs à les respecter, le mouvement pour le salaire minimum a mis en place une méthode simple et efficace pour augmenter les salaires des travailleurs dans de nombreux secteurs.
Les syndicats jouent également un rôle dans la fixation des normes salariales et plaident souvent en faveur d’une augmentation du salaire minimum au niveau local, provincial ou fédéral. La négociation collective joue un rôle essentiel dans l’établissement des normes salariales et, dans certains cas, les conventions collectives lient les augmentations salariales à l’inflation ou au coût de la vie, ce qui assure la stabilité des salaires. Les travailleurs non syndiqués bénéficient également de la négociation collective, car les taux de salaire fixés dans les conventions collectives influencent les lieux de travail non syndiqués.
Quelle que soit la méthode utilisée pour parvenir à la stabilité des salaires et aux salaires de subsistance, il est clair que les salaires des travailleurs sont inférieurs à l’inflation et au coût de la vie et que beaucoup d’entre eux sont dangereusement proches de devenir des travailleurs pauvres.
Bien que la plupart des chiffres présentés ici proviennent de l’Ontario (la province la plus récente), la plupart des autres provinces et territoires affichent des disparités similaires entre le salaire minimum et le salaire de subsistance. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’Ontario Living Wage Network