La pièce centrale du projet de l’AIM sur l’automatisation est l’expérience des membres que nous avons rassemblée dans le cadre de groupes de discussion. Les membres de la base partout au Canada ont participé et ont donné une image claire de l’impact de l’automatisation sur leurs emplois et leurs milieux de travail. Plus important encore, les députés nous ont confié un mandat sur ce qui doit être fait pour protéger leurs emplois et leurs moyens de subsistance.
Voici quelques-unes des conclusions des groupes de discussion.
- Au cours des 20 dernières années, il y a eu des changements importants, à tel point qu’il n’y a pas beaucoup d’aspects des emplois des membres qui n’ont pas été touchés par l’automatisation.
- 60 % des membres nous ont dit avoir vécu les effets des changements technologiques dans leur poste
- 47 % des membres ont indiqué que l’automatisation continue rendrait les emplois plus techniques, plus faciles à externaliser et augmenterait le rythme du travail et des résultats.
- L’augmentation de la numérisation et de l’informatisation entraîne une perte de compétences, et les membres font remarquer que « la forte répartition des emplois a atteint un point où il n’y a aucune différence entre un travailleur de la rue et un travailleur avec une formation ».
- Les conversations avec les membres ont également révélé que l’automatisation a non seulement eu une incidence sur les tâches, mais aussi intensifié la surveillance et le suivi de leur productivité.
- Pour de nombreux membres, la question de l’automatisation est étroitement liée à la sous-traitance, et ils ont exhorté le syndicat à aborder la question du lien étroit.
Par-dessus tout, il est urgent de sensibiliser la population aux changements technologiques, car comme l’a dit un membre, il n’y a « aucune prise de conscience [parmi les membres] de la façon dont tout est automatisé. À première vue, les gens s’en réjouissent. Mais il n’y a pas de compréhension plus profonde. C’est la mort par mille coupures. »