Montréal, 30 janvier 2020– Invité à se prononcer sur l’entente de principe conclu le 29 janvier dernier, la centaine de membres de la Section locale 2301 du Syndicat des Machinistes ont accepté l’offre qui deviendra leur nouveau contrat de travail pour les trois prochains années et demi.
« Une majorité de membres ont l’impression d’être allés chercher le maximum dans les circonstances. Ce n’est pas ce qu’ils avaient avant d’être victimes d’un roulement abusif de contrats, mais c’est un pas dans la bonne direction », a déclaré le président général du district 140 de l’AIMTA, Peter Tsoukalas.
« Nos membres ont fait preuve de solidarité et de courage tout au long de la négociation. C’est certain que la négociation a été compliquée par l’absence de mesures anti-briseurs de grève. Reste que les gains obtenus ont été jugés suffisants par les membres pour permettre un retour au travail, a exprimé Michel Richer, représentant de l’AIMTA ayant participé à la négociation.
C’est le refus de répondre aux attentes des travailleurs quant aux conditions salariales et à certains avantages sociaux qui avaient mené au déclenchement d’une grève le 31 décembre dernier. Un retour au travail est prévu dans les prochains jours.
Les employés de Swissport Canada Inc., membres de la section locale 2301 de l’IAMTA, sont des ouvriers de l’approvisionnement en aéronefs, des répartiteurs, des ouvriers d’entretien du stockage de carburant et des mécaniciens.
Améliorer le Code du travail pour les travailleurs et travailleuses des aéroports
Ayant révélé certaines injustices du Code du travail canadien cette grève a amené le Bloc Québécois et le NPD à exiger une intervention du Gouvernement Trudeau pour qu’il corrige la situation.
Lors d’une conférence de presse à Ottawa mardi dernier, les deux partis d’opposition et l’AIMTA ont dénoncé la pratique méprisable du roulement de contrat abusif représente ainsi que l’absence de mesures anti-briseurs.
Le 8 janvier dernier, une lettre avait été adressée à la ministre du Travail, Filomena Tassi, pour lui demander d’intervenir sur ces deux enjeux. L’AIMTA espère obtenir une rencontre avec la ministre dans les prochaines semaines afin de discuter des lacunes du Code du travail.
« Le comportement de Swissport Fueling depuis qu’ils ont obtenu le contrat, démontre encore une fois que les lois canadiennes favorisent les employeurs, déplore le Vice-président canadien du Syndicat des Machinistes, Stan Pickthall. Fermer les yeux sur ce genre de situation est inacceptable. Nous demandons donc une rencontre avec la ministre du Travail afin de trouver une solution une fois pour toutes. »
L’AIMTA représentante 22 000 travailleurs et travailleuses repartis dans tous les grands aéroports canadiens.