Toronto, ON – L’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) compromettra irrémédiablement la sécurité aéroportuaire au Canada si elle continue d’imposer des compressions dans le contrôle des passagers, selon le Syndicat des Machinistes. Ainsi, la sécurité des voyageurs aériens au Canada est carrément en jeu!
Au cours de nombreuses années, les membres de notre syndicat qui travaillent comme agents de contrôle de la sécurité aéroportuaire sont devenus un maillon clé pour assurer la sûreté dans le système canadien du transport aérien. Ils figurent parmi plus de 7 000 agents de contrôle qui œuvrent au sein de cette industrie.
« Au printemps 2011, l’ACSTA a réduit les heures de travail des agents de contrôle de quelque 22 pour cent, et ce, malgré une augmentation du trafic de passagers aériens », explique Dave Ritchie, vice-président général canadien de l’AIMTA. En conséquence de la réduction du financement, 500 employés ont perdu leur emploi et 300 autres sont passés d’un poste à temps plein à un poste à temps partiel. « Ces réductions draconiennes des niveaux de service ont considérablement miné l’efficacité des contrôles de première ligne, mettant du coup en péril notre sécurité nationale. Les agents de contrôle de première ligne sont de plus en plus stressés, mais personne n’a encore perdu son emploi au siège social de l’ACSTA.
» L’ACSTA se prépare à imposer d’autres compressions draconiennes qui toucheront les budgets de contrôle de première ligne ainsi que les heures de travail des agents de contrôle. Lorsque ces compressions entreront en vigueur, les travailleurs seront encore plus stressés et la carrière d’agents de contrôle compétents et dévoués en souffrira. « Comment peut-on justifier cette décision lorsque l’ACSTA limite ses compressions budgétaires à ses travailleurs de première ligne. Ça ne fait aucun sens.
» « L’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale est catégorique : cela ne peut plus continuer, déclare M. Ritchie. Toute autre compression budgétaire touchant les contrôles de première ligne est simplement inacceptable et injuste. »
« Nous demandons au gouvernement fédéral de s’assurer que la bureaucratie de l’ACSTA n’a pas carte blanche pour miner davantage la sécurité de notre système de transport aérien. On ne doit plus tolérer d’autres compressions des budgets alloués aux contrôles aéroportuaires ou d’autres réductions de personnel de contrôle de première ligne », conclut-il.