27 octobre 2022
Ottawa (Ontario) – L’AIM appuie fortement l’initiative du NPD dirigée par Alexandre Boulerice, un projet de loi qui, s’il est adopté, empêcherait le recours aux travailleurs de remplacement, ou une loi antibriseurs de grève. Le projet de loi toucherait les lieux de travail de compétence fédérale.
La prévention de l’utilisation de travailleurs de remplacement permet aux syndicats de négocier efficacement des conventions collectives justes. Mais ce ne sont pas seulement les travailleurs qui en profitent, les relations de travail s’en trouvent améliorées, tandis que la durée et la fréquence des grèves sont réduites. Si ce projet de loi devenait loi, il marquerait un moment historique pour les travailleurs au Canada et un grand pas en avant dans le droit du travail.
Les syndicats canadiens ont lutté pendant des décennies pour cette mesure législative, avec succès au niveau provincial au Québec et en Colombie-Britannique. L’entente de confiance et d’approvisionnement conclue entre les libéraux et le NPD était essentielle pour que le NPD puisse défendre cette mesure législative. C’est un autre témoignage de l’avantage de ces arrangements dans les gouvernements minoritaires, qui, historiquement, ont donné aux travailleurs la meilleure chance de régler les problèmes qui nous importent.
« Il s’agit de l’un des principes fondamentaux du mouvement syndical », a déclaré David Chartrand, vice-président général de l’AIM. « L’élimination des travailleurs de remplacement permet aux syndicats d’être mieux placés pour utiliser tous les outils à leur disposition pour négocier des contrats équitables pour nos membres. Lorsque les employeurs obligent les travailleurs à se battre, seul le patron gagne », a déclaré M. Chartrand. « L’AIM a toujours cru en la négociation collective libre et équitable, et nous croyons que cela contribuera grandement à y parvenir. »
« Sans la menace que des briseurs de grève prennent les emplois des travailleurs ou imposent une législation de retour au travail, les travailleurs peuvent être assurés que leurs emplois ne sont pas menacés », a déclaré Derek Ferguson, représentant de la Grande loge responsable de l’action politique. “Bien que la période de consultation soit courte, l’AIM sera actif dans ce processus de consultation et s’assurera que nos membres sont informés et présents tout au long.”
“L’annonce d’aujourd’hui est encourageante, mais nous sommes prudents. Trop souvent, nous avons vu des libéraux faire semblant d’adopter des lois sans les mettre en vigueur. Le temps presse et cette loi doit entrer en vigueur le plus tôt possible, mais nous exhortons également le gouvernement à adopter un langage fort qui protège une négociation collective équitable. Si les libéraux ont vraiment l’intention de faire pencher la balance de l’équité dans l’intérêt des travailleurs, ils doivent agir rapidement. Ça fait 150 ans qu’on attend ça, on ne peut plus attendre », a conclu David Chartrand.
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Pour plus d’informations :
Frank Saptel
L’AIM Canada – Communications
(416) 579-0481