Le NPD et les syndicats doivent maintenir leur partenariat intact! (Dave Ritchie)

TORONTO – « Des syndiqués aux quatre coins du Canada s’inquiètent des modifications apparentes apportées aux règles en vue de l’élection du prochain chef du NPD », explique Dave Ritchie, vice-président général canadien de l’AIMTA.
« L’AIMTA se conformera aux règles modifiées, mais nous sommes farouchement opposés au processus simpliste d’un vote par membre pour élire le nouveau chef. »
« Les membres des Machinistes m’ont élu pour les représenter dans leur lieu de travail et dans l’arène politique, où les décisions qui dictent leurs conditions de travail sont prises, poursuit M. Ritchie.
Je crois fermement en la démocratie et c’est cette croyance qui me pousse maintenant à faire cette déclaration publique. » M. Ritchie représente plus de 40 000 membres de l’AIMTA au Canada.
Ajoute-t-il : « À mon avis, personne ne veut vraiment ouvrir le débat sur cette question, parce qu’elle ne semble pas populaire en ce moment. Le NPD est né en 1961 d’un partenariat historique entre la CCF (la formation ayant précédé le NPD)et le mouvement syndical et les Machinistes ont été très présents lors de la fondation du nouveau parti. C’est ce partenariat qui a créé une alliance entre le mouvement syndical et la gauche politique au Canada. Ce nouveau système électoral qu’on nous propose me pousse à m’interroger sur l’avenir de ce partenariat. »
L’élimination du vote pondéré du processus électoral a pour effet d’éliminer le poids de ces organisations qui représentent les travailleurs canadiens et va à l’encontre des principes fondateurs du parti. « À la lumière de ce nouveau système, je me demande bien qui représentera les intérêts du mouvement syndical et comment il s’y prendra », conclut M. Ritchie.