Environ 400 militants du syndicat de l’IAM se sont rassemblés dans la capitale nationale pour la Conférence législative 2025 de l’IAM, qui se tient du 29 avril au 1er mai. À une époque marquée par une incertitude économique croissante, des bouleversements politiques et des attaques continues contre les travailleurs et travailleuses, les membres de l’IAM font entendre leur voix dans les couloirs du Congrès.
Des délégués venus de tous les États-Unis profitent de ces trois jours pour dialoguer directement avec les décideurs politiques, les exhortant à agir sur un large éventail de priorités législatives. Qu’il s’agisse de protéger les droits de négociation collective des travailleurs et travailleuses fédéraux, de renforcer la sécurité à la retraite et l’accès aux soins de santé, de défendre la production manufacturière nationale ou d’adopter la loi sur la sécurité ferroviaire – bloquée depuis longtemps – les membres de l’IAM formulent des revendications claires en faveur d’un programme politique pro-travailleurs et pro-travailleuses.
La conférence s’est ouverte officiellement avec des discours forts de Brian Bryant, président international de l’IAM, David Chartrand, vice-président général du territoire canadien de l’IAM, et Hasan Solomon, directeur national des affaires politiques et législatives de l’IAM. Chacun a souligné l’urgence de la situation et les enjeux pour les familles ouvrières à travers l’Amérique du Nord.
Brian Bryant a accueilli les délégués en soulignant les menaces croissantes qui pèsent sur les travailleurs et travailleuses, dont certaines, a-t-il noté, émanent directement de la Maison-Blanche. « Ce qui se passe ici à Washington, D.C. – et dans chaque État du pays – nous affecte tous, à chaque instant de chaque jour », a déclaré Bryant. « Les élus peuvent renforcer – ou affaiblir – nos droits à la négociation collective, notre rémunération, notre couverture santé, notre retraite, notre démocratie, et bien plus encore. Nous ne nous battons pas pour des causes républicaines ou démocrates – nous nous battons pour les causes du syndicat de l’IAM. »
« Cette semaine est consacrée à la défense de notre syndicat et de nos membres, à démontrer que le pouvoir du peuple est toujours plus fort que le pouvoir en place, et à reconquérir ce pays pour les travailleurs et travailleuses, pas pour les milliardaires », a poursuivi Bryant.
Tout au long de la semaine, les membres de l’IAM entendront des responsables politiques, des alliés syndicaux au Congrès et des experts en politiques publiques. Les intervenants aborderont des sujets allant de la politique intérieure à la défense de la démocratie, en passant par la lutte contre l’influence des entreprises sur le gouvernement.
Dans son intervention, David Chartrand a évoqué les défis économiques communs aux États-Unis et au Canada, particulièrement dans un contexte de tensions croissantes avec la Chine, soulignant la nécessité d’une coopération pour préserver la sécurité nationale et la stabilité économique. « Nous devons travailler ensemble pour garantir l’équité sur le lieu de travail », a déclaré Chartrand.
Hasan Solomon a également pris la parole pour souligner l’influence croissante de l’IAM sur la colline du Capitole et l’importance du militantisme à la base pour exiger des comptes aux élus. « Nous sommes ici pour faire avancer les choses », a-t-il affirmé. « Cette semaine, nous sommes ici pour demander des comptes à nos représentants. »
La Conférence législative de l’IAM constitue une occasion essentielle pour les membres de s’impliquer dans le processus politique, de partager leurs expériences personnelles avec les législateurs et de façonner l’avenir du mouvement syndical. Alors que les pressions économiques s’intensifient et que les intérêts des grandes entreprises renforcent leur emprise sur le système politique, les délégués de l’IAM livrent un message clair : les besoins des travailleurs et travailleuses doivent passer avant tout.
Au fil de la semaine, les membres de l’IAM rencontreront des dizaines de bureaux de la Chambre des représentants et du Sénat afin de faire entendre, haut et fort, la voix des travailleurs et travailleuses.