Cette semaine, le juge Mckelvey, Cour du Banc de la Reine du Manitoba, a conclu que le projet de loi 28 du gouvernement conservateur de Pallister – « Loi sur la viabilité des services publics » était inconstitutionnelle et constituait une violation de la Charte des droits et libertés et un contournement des droits des travailleurs à la négociation collective.
Cette mesure législative controversée a été présentée en 2017 et n’a jamais été promulguée. Le gouvernement a agi comme s’il s’agissait d’une loi, en imposant un gel salarial de deux ans pour chaque nouvelle convention collective du secteur public au Manitoba. Cela a laissé plusieurs syndicats, y compris le Syndicat des infirmières et infirmiers du Manitoba, sans contrat pendant plusieurs années.
Dans sa décision, le tribunal a qualifié la loi sur le contrôle des salaires du gouvernement conservateur de « mesure draconienne qui a entravé et réduit considérablement les négociations collectives et les droits associatifs des travailleurs syndiqués du secteur public ».
Cette victoire importante pour les travailleurs du secteur public du Manitoba a également été une bonne nouvelle pour les syndicats de l’Ontario dans leur contestation constitutionnelle contre le projet de loi 124 étrangement similaire du gouvernement conservateur de Ford, « Loi visant à protéger un secteur public durable pour les générations futures ».
Alors que les gouvernements conservateurs de Kenney de l’Alberta, de Ford de l’Ontario, de Pallister du Manitoba et d’autres, poursuivront leurs programmes idéologiques d’austérité, cette décision judiciaire témoigne du fait que ce programme est mauvais, illégal et doit être contesté.
Cette pandémie de COVID a montré qu’une politique d’austérité ne peut que nuire à nos soins de santé, à nos soins à long terme et à d’autres services publics. Ces mêmes gouvernements qui ont mis en place cette dévastation se démènent pour détourner le blâme sur eux-mêmes. Le sous-financement chronique des services par le gouvernement ne peut pas continuer.
Au cours de cette crise, les membres des syndicats des secteurs public et privé ont clairement démontré que le travail qu’ils accomplissent est vital pour la société. Les travailleurs méritent d’être rémunérés équitablement, leur droit constitutionnel à la négociation collective et leurs droits d’association DOIVENT être reconnus.
Les travailleurs méritent une indemnisation équitable pour le travail qu’ils font, il est temps que le gouvernement se remettre à la table et négocie. C’est un droit des travailleurs.
Derek Ferguson (dferguson@iamaw.org)