Le 17 septembre 2019
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Delta, C.-B. – Environ 300 travailleurs et travailleuses, membres de la section locale 11 de l’Association internationale des machinistes (AIM), ont été mis en lock-out par Avcorp Industries à 22 h lundi soir dernier. La compagnie n’a offert aucune justification, mais a tout simplement signifié un avis au syndicat et procédé à la mise en lock-out.
Le syndicat et l’entreprise sont en négociation depuis le début de janvier 2019 et ont cumulé environ 25 journées complètes de négociations. La première offre d’Avcorp a été refusée à l’unanimité par les travailleurs et travailleuses – ce qui est rare de nos jours. Ils ont ensuite tenu un vote de grève, au cours duquel la totalité des employés se sont prononcés en faveur d’une grève.
Les parties se sont alors prêtées à un exercice de médiation de trois jours, mais aucun règlement n’en est ressorti, ce qui a incité l’entreprise à présenter une demande auprès du gouvernement pour qu’il supervise le vote sur l’offre finale. Le vote a été tenu par le BC Labour Board sur une période de trois jours en juillet et en août. Les membres ont refusé l’offre finale à 98 %.
« Les deux enjeux principaux sont la sous-traitance et la conservation de l’ancienneté », indique Paul Pelletreau, agent d’affaires du district 250 de l’AIM, qui a également travaillé chez Avcorp pendant plusieurs années. « Dans le secteur de l’aérospatiale, le travail est cyclique et les travailleurs et travailleuses veulent savoir que s’ils sont mis à pied, ils conserveront leur ancienneté », dit-il. « Un travailleur mis à pied peut avoir travaillé pendant 5 ans, être mis à pied et ensuite revenir et devoir présenter une demande d’emploi comme s’il n’avait jamais travaillé là-bas – c’est tout simplement inacceptable », conclut-il.
L to R: Roneel Sharma, Carl Hampson, Walter Gerlach, Kent Webster (absent Mas Civitareal)
Au fil des ans, Avcorp Industries a acheté des installations à Burlington, Ontario et à Gardena, Californie. Le syndicat ne demande pas d’apporter des changements importants dans le libellé portant sur la sous-traitance, mais simplement de représenter les deux nouvelles installations récemment ajoutées. Les membres veulent être assurés que leurs emplois sont protégés, quand des mises à pied surviennent, pour avoir des droits de rappel au travail qui leur donnent une certaine dignité. L’AIM est déterminée à maintenir de bons emplois dans le secteur aérospatial au Canada.
Dans plusieurs cas, lorsque les membres de l’AIM chez Avcorp sont mis à pied, leurs droits de rappel au travail expirent et ils doivent tout recommencer comme s’ils étaient de nouveaux employés, en perdant tous les niveaux de salaire et les avantages sociaux accumulés. Le dernier rappel au travail a obligé les travailleurs et travailleuses à accepter une réduction de salaire de presque 4 $ de l’heure. Une période de mise à pied peut durer entre deux à quatre ans. Du travail semblable à celui qui est effectué dans ce métier très spécialisé n’est pas disponible ailleurs dans la région de Delta.
La section locale 11 représente quelque 450 hommes et femmes qui travaillent dans les métiers de l’aérospatiale chez Avcorp Industries à Delta, Colombie-Britannique. Ils se sont joints à l’AIM en avril 1975.
L’AIM au Canada représente plus de 40 000 travailleuses et travailleurs canadiens qui œuvrent dans le secteur du transport aérien et dans le secteur de la fabrication d’un vaste éventail de matériel, y compris des aéronefs, des pièces d’automobiles, des autobus, de la technologie aérospatiale, des appareils électroniques, de la machinerie lourde et légère, des outils et des appareils ménagers.
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Personnes-ressources :
Paul Pelletreau, agent d’affaires du district 250 de l’AIM
No cell. : 604-839-6309
Frank Saptel, représentant des communications de l’AIM Canada
No cell. : 416-579-0481