Lettre ouverte à Stephen Harper en vue de
sauver l’Université des Premières nations du Canada
Avril 2010
L’Honorable
Stephen Harper
Premier ministre du Canada
Monsieur le Premier
ministre,
En juin 2008, vous avez fait ce qu’aucun premier
ministre avant vous n’avait voulu faire : présenter des excuses aux
anciens élèves des pensionnats indiens. Lors de la présentation de ces
excuses, vous faisiez remarquer que « Le système des pensionnats indiens
avait deux principaux objectifs : isoler les enfants et les soustraire à
l’influence de leurs foyers, de leurs familles, de leurs traditions et
de leur culture, et les intégrer par l’assimilation dans la culture
dominante. »
À présent, moins de deux ans plus tard, votre
gouvernement force la seule université des Premières nations du Canada à
fermer – la seule et unique université au Canada à se baser sur les
traditions et cultures des Premières nations. En refusant de rétablir le
financement intégral de l’Université des Premières nations, votre
gouvernement va empêcher les étudiants de l’Université des Premières
nations d’avoir accès à des études dans un établissement fondé sur les
traditions et cultures des Premières nations.
Quelle ironie :
cette décision a été prise par votre gouvernement après que la
Fédération des nations indiennes de la Saskatchewan (FSIN) eut réglé
toutes les questions qui avaient été soulevées au sujet de la structure
de gouvernance de l’Université, et après que la FSIN, l’Université des
Premières nations, l’Université de Regina et le gouvernement de la
Saskatchewan eurent conclu une entente de partenariat afin d’assurer une
gestion financière et administrative adéquate pour l’Université des
Premières nations.
Le refus de votre gouvernement de rétablir le
financement de l’université en entier, ce qui entraînera sa fermeture
après le 31 août 2010 – se traduit par un manque de respect envers les
peuples des Premières nations du Canada, et par la poursuite des mêmes
pratiques pour lesquelles vous présentiez des excuses en juin 2008.
Nous
vous conseillons vivement de donner suite à vos excuses présentées en
2008 en rétablissant immédiatement dans son intégralité la contribution
du gouvernement fédéral à l’Université des Premières nations, de sorte
qu’elle puisse s’épanouir et prendre de l’expansion, plutôt que d’avoir à
réduire ses opérations puis à fermer.
Veuillez agréer, Monsieur
le Premier ministre, l’expression de nos sentiments les plus sincères.
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