Le 15 septembre 2017
La CSI a exprimé sa profonde préoccupation concernant le sort des plus de 300.000 Rohingyas apatrides qui ont fui le Myanmar en traversant la frontière du Bangladesh, suite aux heurts violents qui ont opposé les forces de sécurité birmanes aux militants. Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra‘ad al-Hussein a décrit la situation comme un « exemple classique de nettoyage ethnique ».
« Depuis des décennies, la communauté internationale a prêté main forte aux opposants de la dictature militaire au Myanmar et à présent que l’armée a relâché sa poigne de fer sur le pouvoir et que la réforme figure résolument au centre de l’ordre du jour politique, il incombe au Myanmar de prouver qu’il agit dans le plein respect du Droit international. La situation des Rohingyas n’est guère nouvelle et il est extrêmement inquiétant non seulement qu’il n’y a pas eu le moindre progrès mais que des centaines de milliers de personnes se voient désormais forcées de fuir le pays où elles avaient vécu jusque-là, quand bien même dans des conditions abominables. Ces personnes requièrent une aide humanitaire urgente.
Si l’extrémisme, sous quelque forme que ce soit, doit être condamné, les autorités birmanes doivent en même temps montrer qu’elles respectent leurs obligations internationales en matière de droits de l’homme. Dans l’immédiat, toutes les parties doivent s’engager à renoncer au recours à la violence, à s’assurer qu’il n’y a pas de nouvelles victimes et faciliter le dialogue aux fins de trouver une issue à la crise, et ce dans le plein respect des droits humains des personnes concernées », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.