Mercredi 27 septembre 2017
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Toronto, ON – L’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIM) est outrée par la décision rendue hier d’imposer des droits compensatoires de 220 % sur les ventes d’appareils C Series de Bombardier. « C’est une décision absolument mal avisée et protectionniste du département du Commerce américain », affirme le vice-président général canadien de l’AIM, Stan Pickthall.
« La corporation Boeing avait intenté cette action plus tôt cette année dans la foulée d’un appel d’offres auquel elle n’avait même pas participé, dans un marché où elle n’est même pas présente. Il est question ici d’une grande société qui cherche à éliminer la concurrence et à établir un monopole dans l’industrie aéronautique. »
Le coordonnateur de l’AIM au Québec, David Chartrand, prenant la parole au nom des membres à l’emploi de Bombardier, dénonce à son tour la décision : « Le département du Commerce américain exprime clairement qu’il n’a aucune considération pour les 7 000 travailleurs de Bombardier ou pour les 22 000 travailleurs américains qui fabriquent des composantes pour le C Series. »
Dans une manœuvre ayant été dénoncée par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et la première ministre du Royaume-Uni, Theresa May, la corporation Boeing fait totalement fi des impacts internationaux de ses actions. Mme May avait récemment imploré, en vain, l’administration Trump de s’ingérer dans la discussion.
« Tout comme Trump, les républicains démontrent leur mépris à l’égard de leurs propres citoyens dans 17 États américains qui fabriquent des composantes pour le C Series, ajout M. Chartrand.
Bien qu’il s’agisse d’une décision préliminaire, elle se fera sentir dans toute l’industrie et aura des effets préjudiciables sur Bombardier. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, considère d’ailleurs que l’objectif est clairement d’éliminer les appareils C Series de Bombardier du marché américain. »
« Les actions de Boeing sont de nature prédatrice et égoïste, dit M. Pickthall. Le but est de protéger son territoire de façon monopolistique. Boeing craint la concurrence livrée par un appareil de meilleure qualité qui a été conçu et est construit au Canada. »
Pickthall conclut que ses membres partout au Canada attendent maintenant la prochaine phase de ce processus et espèrent maintenant une conclusion plus favorable de la part de la Commission du commerce international des États-Unis, dont la décision est attendue au printemps 2018.
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Renseignements :
Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’AIM
416 386-1789
Dave Chartrand, coordonnateur de l’AIM au Québec
514 956-1578 ou 514 231-9100
Bill Trbovich, directeur des communications de l’AIM
416 386-1789, poste 31 ou 416 735-9765