1 August 2017
Le 26 juillet, le parlement tunisien a voté à l’unanimité une loi intégrale de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce nouvel instrument couvre les violences physiques mais aussi psychologiques et économiques. C’est une première dans les pays du Maghreb. La loi prévoit des mesures de prise en charge des victimes et souligne l’importance de l’éducation pour ancrer « les principes des droits humains et de l’égalité entre les genres ».
Par cet acte, la Tunisie montre que les violences faites aux femmes ne sont pas du ressort de la sphère privée. Elles concernent toute la société. En effet, le retrait de la plainte d’une victime n’empêchera plus l’État de poursuivre l’agresseur. Un violeur ne pourra plus échapper à une poursuite judiciaire en se mariant avec sa victime. Il sera également désormais interdit, sous peine de prison, d’employer des mineures en tant qu’aides ménagères. Cette loi sera certainement très utile pour les syndicats dans leur combat contre les violences au travail, dont le harcèlement sexuel.
Habib Rajab, Secrétaire général de la FGAT-UGTT – organisation affiliée à l’UITA, a salué l’adoption de cette loi en déclarant qu’il s’agit d’une « avancée majeure dans la protection juridique des femmes contre toute forme de violence ». Cet aboutissement est le résultat d’un travail intense mené par les députées mais aussi de la pression de la société civile et de la centrale syndicale UGTT en particulier. Tous ces acteurs ont œuvré à la transposition des normes internationales dans les lois nationales.
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