Le jeudi 20 décembre 2017
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Toronto (Ontario) – Les machinistes canadiens ne sont pas surpris par l’annonce de la décision du département américain du commerce qui ne fait « qu’entériner » son arrêté antérieur. Mais, ils sont certainement déçus.
Le vice-président général canadien, Stan Pickthall, a précisé sa pensée à ce sujet : « L’arrêté d’aujourd’hui n’est qu’un de plus dans une série de mauvaises décisions. Il est déplorable pour les travailleurs de l’aérospatiale du Canada et de l’Amérique du Nord. En tant qu’organe de l’administration Trump, le département du commerce n’est pas un ami du Canada, ni même de ses propres citoyens. Cette décision n’est qu’une simple formalité ».
Pickthall parlait de la décision finale du département américain du commerce qui réaffirme sa décision antérieure d’imposer des droits de près de 300 pour cent à Bombardier Inc. Cet arrêté fait suite à une plainte que Boeing avait déposée plus tôt cette année et qui avait donné lieu à la décision initiale. Aux dires de Boeing, la vente de Bombardier à Delta Airlines avait été injustement subventionnée et la société a demandé au gouvernement fédéral d’intervenir.
« Cela n’a rien d’inattendu », a déclaré M. Pickthall. « Cette administration est la plus partisane et la plus protectionniste que nous ayons connu aux États-Unis. Cette décision reflète l’idéologie ‘Achetez américain’ sur laquelle elle a fait campagne. Eh bien, nous disons aux acheteurs d’aéronefs : ‘Achetez canadien’, car vous vous offrez ainsi le meilleur avion de sa catégorie dans le monde ! »
« La plainte de Boeing pue l’hypocrisie. Boeing est la société la plus subventionnée des États-Unis ». M. Pickthall fait référence à un article paru dans le Washington Post en 2015, intitulé (The United States of Subsidies*) qui plaçait Boeing en tête d’une liste de sociétés bénéficiant de subventions et de crédits d’impôt. Selon cette étude, Boeing a récolté plus de 13 milliards $, soit plus du double que son concurrent le plus proche.
Le Syndicat des machinistes suivra de près la prochaine étape de ce conflit commercial alors que la Commission du commerce international des États-Unis rendra sa décision sur la question de savoir si Boeing a subi un préjudice. Le syndicat estime que non, étant donné que Boeing n’a même pas d’aéronef qui concourt dans la même catégorie que la série-C. « Boeing tente tout simplement d’exercer le monopole sur le marché américain » a déclaré M. Pickthall. « Elle est la plus grande société aérospatiale au monde et elle a l’habitude d’obtenir ce qu’elle veut. Mais, pas cette fois ».
Pickthall faisait allusion à l’annonce, en octobre, d’une alliance stratégique entre Bombardier et le géant européen de l’aéronautique, Airbus. Dans le cadre de cet accord, les avions de la série-C destinés aux États-Unis seront fabriqués aux États-Unis, ce qui rendra sans objet les questions liées aux droits. Les aéronefs destinés au Canada et à d’autres clients internationaux continueront d’être fabriqués à Montréal.
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Renseignements:
Stan Pickthall – VPG canadien, AIM
416-386-1789, poste 23/416-779-0448
Bill Trbovich – Directeur des communications, AIM
416-386-1789, poste #31/416-735-9765
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