Montréal (Québec) – L’unité Rolls-Royce Canada (RRC) de la section locale 869 de l’AIM est actuellement sans contrat de travail et en négociation son employeur avec depuis mars 2020. Fait intéressant, l’entreprise a embauché un antisyndicaliste (union-buster) pour négocier en leur nom.
Depuis 50 ans, l’usine est TOUJOURS fermée les 30 et 31 décembre pour la période des fêtes. Par contre, cette année l’entreprise a tenté de faire croire à nos membres que la pandémie de COVID-19 leur faisait perdre de l’argent afin de les obliger à venir travailler durant ces deux journées. « L’entreprise a décidé d’ouvrir ses portes à ces dates particulières, en pleine pandémie, à un moment où le gouvernement demande aux gens de déployer des efforts de confinement supplémentaire pour la période des Fêtes pour briser la deuxième vague », a déclaré Stéphane Paré, agent d’affaires du District 11 de l’AIMTA. À ce sujet, le gouvernement du Québec a exigé que tous les employés de bureau demeurent en télétravail au moins jusqu’en février.
« La section locale a tenté de négocier une entente équitable pour permettre à ses membres de conserver leurs deux jours de congés, a fait savoir le président de la section locale 869. Frédéric Labelle. Nous avions les prochaines années, pour rembourser le coût des fermetures, du 30 décembre et du 31 décembre 2020. En plus, comme le 4 janvier 2021 était un jour de congé, nous avons proposé de reporter cette journée au 31 décembre afin de ne disposer que d’une journée à compenser à l’intérieur d’une entente de trois ans. Le remboursement de cette journée congé aurait pu se faire par les heures supplémentaires de l’année suivant comme auparavant, personne n’y aurait perdu. »
Pour des raisons inconnues, la compagnie a refusé toute proposition et a tenté de faire en sorte que les membres utilisent plutôt leurs congés annuels et leurs congés personnels. Le comité de négociation a tenté d’amener l’entreprise à négocier ces deux jours, mais on lui a dit que les représentants de l’entreprise étaient « en vacances! Les membres étaient tellement frustrés de cette décision qu’ils ont décidée de se rentre au travail plutôt que d’utiliser deux jours de leurs précieuses vacances ou de congés personnels.
Ainsi, le 30 décembre dernier, l’équipe de négociation a fait le tour de l’usine lors des deux quarts (jour et soir) afin de distribuer du café et des beignets à leurs consœurs et confrères. Ce geste a été très apprécié par l’ensemble des membres qui ont été obligés de se rendre au travail. Malheureusement, le Comité n’a pu répéter cette expérience le 31 décembre puisque le café local avait fermé ses portes plus tôt afin de permettre à leurs employés de célébrer le Nouvel An. Une belle démonstration de respect pour leurs travailleurs !
« Le 30 décembre, la direction de RRC a essayé de nous empêcher d’entrer sur les lieux de travail en disant que nous enfreignions les politiques de l’entreprise, a expliqué Frédéric Labelle. Bien sûr, nous ne l’avons pas fait. Malgré les heures de travail imposé, nous avons quand même été en mesure de démontrer toute notre solidarité envers nos membres – et c’est de cela qu’il s’agit avec l’AIM et le mouvement syndical. » Il a ajouté : « Solidarité pour toujours! Unis plus que jamais! »
Les membres de l’AIM à l’usine de RRC à Montréal effectuent la réparation et la révision des moteurs Rolls-Royce sur Bombardier Global, de certains avions de fabricants d’avions comme Gulfstream et Embraer, et le Boeing 787.