Consœurs et confrères,
L’année 2018 tire à sa fin et je tiens à offrir à tous les membres de l’AIM et à leurs familles mes meilleurs vœux pour la saison des Fêtes ! Au nom du Comité exécutif de l’AIM, ainsi que de tout le personnel et les dirigeants au Canada, je vous souhaite d’excellentes Fêtes. En cette fin d’année, le moment est venu de passer en revue les défis que nous avons dû relever et de célébrer nos succès.
Tout d’abord, les réussites en matière de syndicalisation en 2018.
L’année dernière, l’AIM a syndiqué plus de 3 000 nouveaux membres, partout au Canada. Il s’agit de la plus grande augmentation de notre effectif depuis plus de 20 ans. Bien que la majorité d’entre eux appartiennent à notre division de soins de santé en croissance constante, il me fait plaisir d’annoncer que nous avons eu du succès en matière de syndicalisation partout au pays.
Ces victoires ont été remportées dans plusieurs secteurs. Les travailleurs des aéroports et de l’aérospatiale, de l’automobile et de la fabrication, des services et des soins de santé ont tous constaté les avantages qu’il y a à être membre de l’AIM. Sans l’ombre d’un doute, notre syndicat grandit. Plus que jamais, les travailleurs non-syndiqués veulent le devenir !
L’année n’a toutefois pas été sans difficultés. Vers la fin de 2018, les travailleurs canadiens ont connu des pertes importantes et des réduction des effectifs. Au début novembre, Bombardier a annoncé qu’elle supprimerait 5 000 emplois dans le monde. Au moment d’écrireces lignes, l’entreprise ne nous a toujours pas communiqué l’impact que cela pourrait avoir sur les membres de l’AIM des installations de Montréal. Nos représentants ont rencontré ceux de la société et les ont mis au défi de maintenir des emplois hautement qualifiés dans le secteur de la fabrication.
Plus tôt en 2018, les représentants de l’AIM à Montréal ont fait preuve de prévoyance en négociant un accord de réciprocité entre Bombardier et Airbus après que celle-ci soit devenue actionnaire majoritaire des avions de laSérie-C. L’accord de réciprocité donne aux travailleurs le droit de conserver leurs avantages sociaux lorsqu’ils sont mutés d’une entreprise à l’autre.
D’autres salariés ont également dû composer avec d’importantes notifications de perte d’emploi. La fermeture de l’usine GM d’Oshawa récemment annoncée occasionnerala perte de 2 500 emplois. On estime à dix, lenombre d’emplois indirects découlant de chacun de ces emplois directs. Rien quecette semaine, nous avons appris la fermeture d’un centre d’appels à Sydney, enNouvelle-Écosse, soit 700 autres travailleurs au chômage au lendemain de cette déclarationfaite à Noël. Les usines Maple Leaf Foodsde Brampton, de Toronto et de St. Mary’s, en Ontario, fermeront leurs portes aucours des prochaines années, privant 1 600 personnes de leur travail.
Par ailleurs, les travailleurs de Postes Canada partout au pays se sont vus imposés un retour au travail, mettant fin à leurs grèves tournantes. C’est une ingérence flagrante dans la libre négociation collective par les libéraux fédéraux. Les membres du STTP ont été sanctionnés pour avoir défendu des lieux de travail sécuritaires, des pensions et la rémunération des heures travaillées. Cela me remet en mémoire les paroles éloquentes prononcées par le chef du NPD, TommyDouglas, en 1968 :
« En un coup de plume, ceux qui ont la main sur les leviers du pouvoir peuvent effacer en quelques jours tous les gains que vous avez réalisés à la table de négociation et sur la ligne de piquetage ». (TommyDouglas, Congrès du Congrès du travail du Canada de 1968).
Le droit de grève est l’un des rares pouvoirs dont disposent les syndicats. Ce pouvoir n’est jamais exercé à la légère et sans songer à la communauté et aux syndiqués que nous représentons. Mais, vient le moment où c’est le seul moyen d’envoyer un message. Ce pouvoir a été retiré au STTP. Bafouer ce droit peutavoir un impact considérable sur les travailleurs de tout le pays. Il est temps d’être solidaire de tous les travailleurs, de plus en plus victimes du pouvoirdes entreprises et des gouvernements de droite. Nous garderons l’œil ouvert et nous continuerons de lutter pour la préservation des droits syndicaux de tous les salariés.
En 2019, l’AIM se lancera dans un certain nombre d’activités dont nous vous tiendrons au courant tout au long de l’année. Pas la moindre parmicelles-ci, notons un document de politique sur la stratégie aérospatiale qui se sera dévoilée au début de l’année prochaine. Nous communiquerons avec tous les militants de l’AIM pour qu’ils nous aident à promouvoir ce secteur de grande valeur auprès de tous les paliers de gouvernement. Nous demanderons certainement à tous nos membres de participer à l’élection fédérale l’année prochaine.
Je vous remercie encore une fois de votre soutien l’année dernière. Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec tous nos membres en 2019. Je vous offre mes meilleurs vœux au moment de passer du temps avec votre familleet vos amis. Soyez prudent !
Vice-président général