Jeudi 16 janvier 2020
Montréal, QC – En grève depuis le 31 décembre 2019, la section locale 2301 de l’AIM a mis sur pied une vaste coalition de dirigeants syndicaux et de partis politiques dans la région de Montréal et à travers le Canada. Des chefs de file de divers secteurs ont exprimé avec fermeté les problèmes auxquels sont exposés les travailleurs des aéroports québécois ainsi que ceux de partout au pays.
Des orateurs représentant l’IAMTA, le Congrès du travail du Canada (CTC), les Métallos (USW), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le Conseil des Machinistes du Québec (CMQ), le Bloc québécois (BQ) et une déclaration écrite du Nouveau Parti démocratique (NPD) ont envoyés des messages de solidarité aux manifestants et ont promis une lutte soutenue pour résoudre les problèmes entourant la grève.
Parmi les nombreux problèmes graves qui affectent les membres de la section locale 2301 de l’IAMTA, il y a une forte réduction des salaires, de la santé et de la sécurité et du roulement élevé du personnel – tous liés à la pratique largement répandue du « renversement du contrat abusif ». Le renversement de contrat implique de redémarrer un processus d’appel d’offres pour trouver le plus bas soumissionnaire afin de réduire les coûts et d’augmenter les bénéfices des transporteurs aérien. Dans un renversement du contrat, les travailleurs perdent leur emploi, leur ancienneté et leurs régimes de retraite. S’ils veulent retrouver leur emploi, c’est généralement avec des recul importants au niveau des conditions de travail et de vie. En plus de devoir réappliquer pour un emplois qu’ils occupaient déjà!
S’adressant au rassemblement, Stan Pickthall, vice-président général de l’AIMTA au Canada, a déclaré: « La bataille menée à l’aéroport Montréal-Trudeau par nos membres de la section locale 2301 est aussi celle de tous les employés des aéroports canadiens. Et nous sommes prêts à mener la lutte à la Chambre des communes afin que le renversement de contrat ne soit plus utilisé pour détruire les acquis de milliers de travailleurs au Canada. C’est un point déterminant dans cette lutte, et nous ne reculerons pas! ”
Les intervenants au rassemblement avaient beaucoup à dire sur le traitement des travailleurs, ainsi que sur le rôle passif du gouvernement fédéral, sans parler des motivations purement lucratives des employeurs qui ne tiennent pas compte du bien-être des travailleurs.
La FTQ, la fédération syndicale québécoise, a toujours soutenu la lutte de l’IAMTA. « Entre autres choses, c’est parce qu’il n’y a pas de loi anti-briseurs de grève dans le Code canadien du travail que ce conflit continue. Ottawa doit agir et mettre fin à cette injustice qui permet à Swissport et à d’autres entreprises sous juridiction fédérale d’embaucher des « briseurs de grève » sans aucune honte », a déclaré le président de la FTQ, Daniel Boyer.
D’autres dirigeants ont déclarés :
- « Il est temps de se rassembler pour changer ce qui permet aux employeurs dans les aéroports canadiens de profiter de la loi pour écraser et manquer de respect aux travailleurs. Assez, c’est assez. – Larry Rousseau, vice-président exécutif du Congrès du travail du Canada.
- « Nous annonçons un don de 5 000 $ à la section locale représentant les travailleurs de Swissport et nous allons inviter nos sections locales des métallos à faire preuve de solidarité. » – Alain Croteau Directeur des Métallurgistes unis au Québec.
- « La situation vécue par les travailleurs des aéroports de Montréal et de Mirabel est inacceptable. Les travailleurs expérimentés n’ont pas à subir de baisse de salaire car les coûts ont été réduits au minimum en utilisant le plus bas soumissionnaire. Les travailleurs québécois devraient tous bénéficier des mêmes droits et protections. Entre-temps, le gouvernement Trudeau doit prendre la situation au sérieux et accepter de modifier le Code canadien du travail afin que les conventions collectives et les accréditations syndicales soient maintenues à la suite d’un transfert de contrat. Il doit également adopter rapidement une loi pour interdire l’utilisation des briseurs de grève. » – Louise Chabot, députée de Thérèse-de-Blainville et porte-parole du Bloc québécois dans les domaines de l’emploi, du développement, du travail et du travail.
- « Malheureusement, le gouvernement libéral ne semble pas être du côté des travailleurs. Le ministre Garneau et la ministre Tassi préfèrent le silence plutôt que le respect de vos droits. Je tiens à vous assurer que je continuerai de me battre pour vous à Ottawa et de faire pression sur le gouvernement à respecter vos droits et à améliorer vos conditions de travail. » – Alexandre Boulerice, député de Rosemont – La Petite-Patrie et chef adjoint du NPD a déclaré dans une déclaration écrite.
- “Personne à l’AIM, au CTC ou à la FTQ ne laissera nos aéroports devenir une usine de” main-d’œuvre bon marché “. Nous sommes prêts à nous battre.” – Éric Rancourt, président du Conseil des Machinistes du Québec, qui regroupe tous les membres de l’AIM au Québec.
En grève depuis le 31 décembre 2019, les membres de l’AIM demandent notamment de meilleurs salaires et une amélioration de leur couverture d’assurance collective. Renversement de contrat
Les employés de Swissport Canada Inc., membres de la section locale 2301 de l’AIM, sont des ouvriers en approvisionnement en aéronefs, des répartiteurs, des ouvriers d’entretien de stockage de carburant et des mécaniciens. Leur convention collective a expiré en août 2019 et ils tentent de conclure une entente avec leur employeur depuis le 23 mai 2019.
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Pour plus d’informations:
Guillaume Valois, communications, relations publiques et recherche, 514-966-0915
Frank Saptel, représentant des communications de l’AIMTA pour le Canada 416-579-0481