OTTAWA, 27 nov. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) — L’Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC) et l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA) sonnent l’alarme sur les conséquences graves et négatives de la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe. Une étude actualisée menée par le professeur Jacques Roy de HEC Montréal a révélé que plus de 3 800 emplois sont actuellement menacés dans le secteur aérospatial canadien, 19 commandes d’avions ayant déjà été annulées, ce qui représente une perte de revenu totale de plus de 1,5 milliard de dollars.
Le secteur aérospatial canadien est depuis longtemps une source de fierté et d’innovation, et contribue largement à la prospérité et à la réputation mondiale de notre pays. Cette taxe, initialement destinée à cibler les biens de consommation de luxe, constitue une menace importante pour la compétitivité et la durabilité de l’industrie qui est cruciale pour le bien-être général de notre économie. Pour aggraver la situation, peu ou pas de recettes fiscales ont été perçues auprès de l’industrie depuis l’introduction de la loi il y a plus d’un an.
L’étude du professeur Roy souligne la gravité de la situation alors que plus de 3 000 travailleurs canadiens du secteur aérospatial risquent désormais de perdre leurs moyens de subsistance, ce qui pourrait avoir des répercussions graves et durables sur leurs familles et leurs communautés. En outre, l’annulation de 19 commandes d’avions, d’une valeur de plus de 1,5 milliard de dollars, provoque une onde de choc dans toute l’industrie, affectant non seulement les fabricants, mais aussi les fournisseurs, les ingénieurs et d’innombrables autres personnes jouant un rôle dans l’écosystème aérospatial.
Mike Mueller, président de l’Association des industries aérospatiales du Canada, a exprimé sa profonde inquiétude : « Cette taxe n’est pas la bonne politique et a un impact négatif sur notre secteur aérospatial. En réalité, il s’agit d’une taxe sur l’industrie manufacturière qui nuit non seulement à l’industrie, mais aussi aux emplois canadiens et à notre économie. Nous encourageons fortement le gouvernement à reconsidérer cet impôt destructeur d’emplois, avant qu’il ne porte un coup irréversible à l’industrie manufacturière et aux possibilités d’emploi dans tout le pays. »
« L’industrie aérospatiale a été profondément touchée par la pandémie et, alors qu’elle connaît une forte reprise, cette taxe l’a fait reculer.
Plutôt que d’élaborer une législation qui s’attaque à la racine de l’inégalité des revenus, le gouvernement canadien a reproduit un texte législatif américain qui a connu un échec retentissant et qui n’a abouti qu’à une détérioration de l’industrie et à la perte de milliers d’emplois.
L’environnement économique canadien a fourni d’importants avantages compétitifs qui ont permis à l’industrie de se développer et d’être reconnue dans le monde entier, et la taxe de luxe mine ces avantages. Des milliers de travailleurs canadiens dépendent de la viabilité de cette industrie. Cette taxe plongera l’industrie et les travailleurs dans une profonde incertitude, dont les travailleurs n’ont certainement pas besoin. » a renchéri David Chartrand, vice-président général canadien de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale.
L’écosystème aérospatial demande au gouvernement canadien de reconsidérer les implications et de prendre des mesures immédiates pour abroger la Taxe sur certains biens de luxe, de protéger le secteur aérospatial contre d’autres préjudices et de sauvegarder les moyens de subsistance de milliers de Canadiens. Nous pensons que l’engagement du gouvernement en faveur de la croissance économique et de la création d’emplois doit primer sur les politiques qui paralysent involontairement nos industries vitales.
Notre priorité est le bien-être de notre main-d’oeuvre, de nos communautés et de l’économie de notre pays. Nous sommes prêts à travailler en étroite collaboration avec les représentants du gouvernement pour trouver d’autres sources de revenus qui ne mettent pas en peril l’avenir de notre secteur aérospatial.
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