POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Date: Le 2 septembre 2024
[Toronto, Ontario] – En cette journée de la fête du Travail, l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIM) critique vivement l’ordre récemment donné par le gouvernement canadien au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) d’adopter une loi de retour au travail et de forcer l’arbitrage concernant le lock-out en cours des travailleurs de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et du Chemin de fer Canadien Pacifique Kansas City (CPKC). Le syndicat condamne cette décision qu’il considère comme une intervention musclée qui porte atteinte aux droits des travailleurs et aux processus de négociation collective.
La législation, qui a été adoptée pour régler le conflit de travail entre les chemins de fer et leurs employés, exige que les travailleurs reprennent immédiatement leur emploi et impose un arbitrage pour résoudre les questions contractuelles en suspens.
« Nous sommes profondément déçus par la décision du gouvernement canadien d’imposer cette loi de retour au travail », a déclaré David Chartrand, vice-président général canadien de l’AIM. « Cette décision est un affront au processus démocratique de la négociation collective et ne tient pas compte des griefs légitimes des travailleurs qui ont été mis en lock-out. L’AIM au Canada compte de nombreux membres qui relèvent de la compétence fédérale et nous craignons que le précédent créé ici ne décime le pouvoir du mouvement syndical à la table de négociation. »
L’AIM affirme que la législation annule effectivement l’influence des travailleurs dans les négociations et sape le rôle des syndicats dans la représentation des intérêts de leurs membres. Nous disons clairement qu’une telle intervention gouvernementale pourrait créer un précédent troublant pour les relations de travail au Canada, décourageant potentiellement la négociation juste et équitable dans les conflits futurs.
« La décision du gouvernement canadien est un message clair indiquant qu’il donne la priorité aux intérêts des entreprises plutôt qu’aux droits et au bien-être des travailleurs », a poursuivi M. Chartrand. « Nous demandons instamment au gouvernement de reconsidérer son approche et de forcer les parties à retourner à la table des négociations afin d’assurer une résolution équitable qui respecte les opinions des travailleurs. »
En cette fête du travail, alors que les Canadiens célèbrent les travailleurs, l’AIM demande au gouvernement de ne pas se mêler de la négociation collective, d’accorder aux travailleurs canadiens les droits qu’ils méritent et de faire respecter la Charte canadienne des droits et libertés.