La semaine dernière, des représentants de l’AIM ont rencontré le bureau du ministre fédéral du Travail, M. O’Regan, au sujet du retard dans la mise en œuvre du projet de loi C-86 – Loi d’exécution du budget de 2018, no 2, et des modifications apportées aux articles 182.1-182.4 du Code canadien du travail.
Le projet de loi n’est pas encore entré en vigueur et attend qu’un décret lui attribue une date d’entrée en vigueur. L’AIM est frustrée par le temps qu’il a fallu pour que le projet de loi soit mis en œuvre. Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que sans date d’entrée en vigueur, la législation fait reculer les travailleurs de plusieurs décennies dans leur lutte pour l’équité.
Le projet de loi garantit que les travailleurs à temps partiel, occasionnels ou contractuels ne sont pas moins bien payés que les travailleurs à temps plein qui effectuent le même travail. Toutefois, le projet de loi autorise des différences de rémunération si elles sont dues à l’ancienneté, au mérite ou à la quantité ou à la qualité de la production de chaque employé. Si le projet de loi est adopté, il sera interdit aux employeurs de réduire le taux de salaire d’un employé afin de se conformer aux nouvelles exigences.
« Le projet de loi a reçu la sanction royale en 2018 et n’a pas encore été mis en œuvre. Un projet de loi a dix ans pour entrer en vigueur, et nous craignons qu’il ne soit plus une priorité, ce qui aurait des conséquences négatives pour nos membres », a déclaré Derek Ferguson, représentant de l’action politique de l’AIM. Nous avons reçu l’assurance, par le biais d’un engagement écrit et du bureau du ministre O’Regan, qu’un processus de consultation aura lieu cet automne et que la division III sur la parité salariale fera partie du processus de consultation.
« Nous continuerons à suivre les progrès de la mise en œuvre de ce projet de loi et nous fournirons des mises à jour dès que nous en aurons connaissance », a conclu M. Ferguson.
L’AIM continuera à faire pression et à se battre au nom de ses membres et de tous les travailleurs au Canada. Nous demandons à tous nos membres, en particulier à ceux qui sont touchés par cette inégalité, de s’impliquer et de se joindre à nos efforts de lobbying.
L’AIM représente le plus grand nombre de travailleurs dans les aéroports canadiens.