La tendance grandissante au roulement de contrats dans les aéroports canadiens représente une menace croissante et un enjeu de plus en plus pressant. L’AIM est à l’avant-garde et cherche à faire cesser immédiatement cette pratique scandaleuse. Cette pratique préoccupe vivement l’AIM et ses membres à l’emploi d’aéroports. Elle touche plusieurs de nos membres, dont surtout nos consœurs et confrères qui travaillent pour le plus grand aéroport au Canada, soit l’Aéroport international Pearson de Toronto.
Le vice-président général, Stan Pickthall, la directrice de la recherche, Aurélie Sarrabezolles, et le RGL responsable de l’action politique, Lou Pagrach, ont rencontré Rodger Cuzner, secrétaire parlementaire de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, la semaine dernière à Ottawa. Ils ont longuement discuté des graves préjudices que cause le roulement de contrats pour les travailleurs aéroportuaires qui s’efforcent de fournir d’excellents services aux voyageurs quotidiennement.
Le processus de rouler un contrat commence lorsqu’une autorité aéroportuaire lance une demande de propositions (DP) pour des travaux à être effectués. Une fois que l’autorité aéroportuaire a attribué le contrat – d’une durée variable, mais habituellement de trois ans –, elle peut décider de « rouler » le contrat en le résiliant avant l’échéance ou en refusant de le reconduire malgré la qualité des services fournis par le contractant. Cela se fait toujours aux dépens des travailleurs plongés dans l’incertitude.
L’AIM dénonce cette pratique et demande au gouvernement fédéral d’assurer aux travailleurs aéroportuaires la protection qui est prévue à article 47.3 du Code canadien du travail. Dans sa forme actuelle, l’article 47.3 protège la sécurité d’emploi et la rémunération des agents de sécurité aéroportuaire. L’AIM soutient que cet article du Code doit être appliqué de sorte à protéger tous les travailleurs affectés par un roulement de contrat.
Le roulement de contrats par les autorités aéroportuaires est une tendance grandissante et il est urgent d’élargir les dispositions du Code canadien du travail afin de protéger les travailleurs qui font les frais de cette tendance. L’AIM continuera de faire pression sur la ministre du Travail dans ce dossier, et ce, jusqu’à ce que ses membres obtiennent les protections qu’ils méritent.
Justice au travail ~ Service à la collectivité