Toronto, ON – Les voyageurs qui transitent par l’aéroport international Pearson de Toronto sont invités à signer la pétition de l’Association internationale des machinistes (AIM) au sujet de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) visant à demander à ce que la Loi sur l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien soit modifiée. C’est la mesure législative qui donne à l’ACSTA le pouvoir ultime et incontesté sur les travailleuses et travailleurs employés comme agentes et agents de contrôle de la sécurité préalable à l’embarquement dans les aéroports à l’échelle du Canada.
Les agentes et agents de contrôle de la sécurité sont certifiés par l’ACSTA dans l’exercice de leurs fonctions dans le cadre d’un programme d’apprentissage périodique et de recertification. Bien que l’ACSTA ne soit pas l’employeur et plutôt un organisme de certification, elle a le pouvoir de rendre des décisions qui ont une incidence négative sur nos membres, autant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. L’ACSTA impose des directives disciplinaires sans offrir un processus d’appel équitable, ni l’accès à la représentation syndicale. « C’est une violation scandaleuse des principes de justice naturelle lorsque l’ACSTA peut empêcher nos membres de travailler sans qu’ils aient recours à un processus d’appel efficace », déclare Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’AIM.
Les outils qui existent pour permettre à d’autres travailleurs et travailleuses de défendre leur position lorsqu’ils sont accusés à tort n’existent pas pour les agents et agentes du contrôle de la sécurité. « Nous exigeons un processus équitable, en vertu duquel un membre a la capacité de porter une décision de l’ACSTA en appel et d’être accompagné par un représentant syndical pour l’aider à intenter cet appel », poursuit M. Pickthall.
L’AIM, qui représente les agentes et agents de contrôle de la sécurité préalable à l’embarquement à Toronto et en Colombie-Britannique, a commencé à faire circuler la pétition parmi ses membres le 1er mai et a commencé à solliciter la participation du public cette semaine au moyen de tables de signature de pétition à l’entrée de l’aéroport Pearson. Cette pétition sera présentée au Parlement. Elle explique clairement ce qui ne va pas avec la loi actuelle :
- Lorsqu’une question liée au rendement ou de nature opérationnelle survient, les travailleurs et travailleuses ne peuvent pas contester une décision de l’ACSTA à l’aéroport local;
- Les appels transférés de l’aéroport local à l’échelon national prennent beaucoup de temps, laissant, dans certains cas, des travailleurs ou travailleuses sans emploi pendant plusieurs mois sans salaire;
- Les travailleurs et travailleuses n’ont pas accès à la représentation syndicale et peuvent faire face à des mesures disciplinaires s’ils sont en désaccord avec une décision de l’ACSTA;
- Bien que les travailleuses et travailleurs soient protégés par une convention collective avec un tiers employeur, l’ACSTA, qui n’a pas compétence, transmet des directives disciplinaires sans prévoir un processus d’appel équitable et l’accès à la représentation syndicale.
L’AIM a soulevé ces préoccupations directement auprès des dirigeants de l’ACSTA à Ottawa, qui ont mis du temps à agir et à répondre. Par conséquent, nous adoptons une approche différente en coordonnant les efforts entre le district 140 des transports, la section locale 2921 et la section locale 16 de l’AIM pour nous engager dans des activités de lobbying et d’action politique pour que le Parlement réponde à ces préoccupations. La pétition est la première étape.
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