Bruske : Le Sénat doit entériner le projet de loi sans amendement ou nouveau retard.
OTTAWA – L’assurance-médicaments a pour but de voir à ce que les familles de tout le Canada ait accès à de meilleurs soins de santé en couvrant les médicaments de prescription. Elle comble une lacune critique de notre système de santé, mais le retardement de l’adoption du projet de loi C-64 compromet sa mise en œuvre.
« Des millions de Canadiennes et Canadiens ont attendu assez longtemps pour bénéficier d’un accès gratuit aux médicaments contre le diabète et aux moyens de contrôle des naissances », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Le Sénat doit entériner ce projet de loi sans l’amender avant de mettre fin à ses travaux pour l’été. »
Le système d’assurance-médicaments actuel du Canada est une mosaïque de 100 régimes publics et plus de 100 000 régimes privés qui cause d’énormes disparités dans l’accessibilité, l’abordabilité et la couverture. L’inconséquence est telle que des millions de Canadiens et Canadiennes peinent à se payer leurs médicaments sur ordonnance.
Chaque province et territoire a ses propres régimes distincts d’assurance-médicaments, ce qui crée un système complexe dont l’injustice est aggravée par les disparités entre les assureurs privés. Il s’ensuit que 7,5 millions de Canadiens et Canadiennes n’ont pas d’assurance-médicaments et paient leurs médicaments de leur poche.
« L’assurance-médicaments est l’amélioration la plus importante apportée à notre système de santé depuis l’instauration de l’assurance-maladie publique au Canada. On ne saurait trop insister sur l’urgence du besoin de la mettre en œuvre. Près d’un million de membres de la population canadienne ont dû sacrifier des nécessités de base comme la nourriture et le chauffage pour acheter des médicaments et un autre million a emprunté de l’argent à cette fin », ajoute madame Bruske.
« Depuis trop longtemps, bon nombre d’entre nous luttent pour acheter des médicaments de prescription salvateurs, faisant des compromis risqués entre le respect des ordonnances du médecin et le paiement du loyer », déclare Manuel Arango, vice-président, Politiques et défense des intérêts de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. « Ce projet de loi marque un progrès historique vers l’égalité d’accès aux médicaments de prescription pour tous au Canada. Nous incitons le gouvernement à profiter de l’occasion pour adopter la Loi sur l’assurance-médicaments avant la fin de juin. »
« Plus de 50 organisations de la société civile sous l’égide de la CCH appuient le projet de loi C-64, Loi sur l’assurance-médicaments, que nous revendiquons depuis des décennies. Au nom des personnes militant dans différents secteurs, y compris les soins de santé, les personnes âgées, les droits de personnes migrantes, la santé sexuelle et les droits des femmes, nous incitons le Sénat à entériner rapidement le projet de loi C-64. C’est d’une importance vitale pour que des millions de personnes accèdent gratuitement à des moyens de contraception et à des médicaments contre le diabète », déclare Jason Maclean, président de la Coalition canadienne de la santé.
L’assurance-médicaments permettra à la population canadienne d’économiser de l’argent. Un régime national d’assurance-médicaments, les achats massifs et la simplification de l’administration peuvent réduire le coût total des médicaments, remettant de l’argent dans les poches des familles. De plus, l’assurance-médicaments allégera les pressions exercées sur notre système de santé.
L’adoption rapide du projet de loi C-64, Loi sur l’assurance-médicaments, est nécessaire à l’accès gratuit de millions de Canadiennes et Canadiens aux médicaments contre le diabète et aux moyens de contrôle des naissances, qui apporterait un atténuement très nécessaire des effets du coût élevé de la vie.
Les syndicats du Canada demandent à tous les sénateurs et sénatrices de cesser de retenir le crucial projet de loi C-64, qui permettra aux gens d’économiser, facilitera l’accès aux médicaments contre le diabète et donnera aux femmes plus d’influence sur leur santé sexuelle et reproductive.
Notre message aux sénateurs et sénatrices est clair : entérinez le projet de loi C-64 sans autre délai.
SOURCE : Congrès du travail du Canada