En date du 2 mars, plus de 89 000 personnes dans près de 60 pays avaient signalé des cas de coronavirus (COVID-19) dans le monde entier. Plus de 3 000 personnes en sont mortes. Aux dires de tous, c’est grave. Nous devrions tous prendre soin de nous-mêmes et des autres.
Pendant cette période, ceux qui ne peuvent pas aller travailler ou qui sont contraints de rester à la maison risquent de perdre leur salaire, mettant ainsi leur vie et celle de leur famille en danger. Sans argent, ils sont sans défense contre le virus et contre la pauvreté.
La Confédération syndicale internationale (CSI) « exhorte à l’adoption de mesures urgentes afin que les travailleurs présentant les symptômes de cette infection soient en mesure de prendre un congé maladie sans craindre de perdre leur emploi ou leur revenu, et qu’ils reçoivent des soins médicaux gratuits. L’OMS ayant signalé que le ‘risque de propagation et d’impact de la maladie à l’échelle mondiale est très élevé’, les lieux de travail deviennent des lignes de front dans la lutte contre la prolifération de la maladie ».
Ces droits fondamentaux peuvent garantir que tous les travailleurs bénéficient d’une certaine forme de protection salariale, afin qu’ils puissent continuer à vivre leur vie. Ils n’ont pas choisi d’être infectés ou d’être soupçonnés de l’avoir été. Nous devons défendre ces droits, comme nous défendons ceux de nos membres.
Beaucoup de nos membres sont en contact direct avec le public et, à ce titre, risquent de contracter des maladies qui peuvent être contagieuses. Nous représentons 2 700 membres de Spectrum Health Care en Ontario qui s’occupent directement des patients. Nous représentons aussi près de 5 000 agents de contrôle dans les aéroports de la Colombie-Britannique et dans les trois aéroports de Toronto. En Amérique du Nord, l’AIM représente plus de 184 000 membres du secteur de l’aérospatiale. Tous courent un grand risque si COVID-19 ou une autre maladie se propage rapidement.
Nous leur devons, ainsi qu’à tous les travailleurs de première ligne, de les protéger contre les maladies et autres dangers. À cette fin, nous devrions discuter avec nos représentants élus pour faire de la santé et de la sécurité des travailleurs leur première priorité.
Nous devrions également veiller à ne pas laisser les employeurs utiliser COVID-19 pour couvrir leur mauvaise gestion. COVID-19 est utilisé pour justifier les réductions d’effectifs et les demandes de mise en faillite, même en l’absence de lien direct ou indirect avec le virus. Les employeurs contraires à l’éthique s’en servent simplement comme excuse pour masquer leur inaptitude.
La Grande loge de l’AIM a publié une Mise à jour sur le coronavirus qui comprend des choses importantes à retenir. Veuillez prendre le temps de lire les informations. Cela vous aidera, vous, votre famille et vos collègues.
Parfois, les mauvais moments font ressortir le pire en nous. Nous devons faire particulièrement attention à ne pas stéréotyper les personnes issues de certaines communautés qui sont les plus touchées par le virus. Les Canadiens d’origine chinoise, sud-coréenne et iranienne sont ciblés simplement en raison de leurs origines ethnoculturelles.
Les restaurants et autres entreprises perdent des clients simplement parce que les propriétaires sont issus d’une communauté particulière et non parce qu’ils ont visité des pays où le virus est implanté.
En tant que membres de l’AIM, en tant que syndicalistes et en tant que citoyens du monde, nous ne devons pas tomber dans le piège qui consiste à cataloguer les gens en fonction de leur apparence. Nous nous opposons au racisme, au sexisme, à l’élitisme, à l’homophobie, à l’âgisme et à toutes autres pratiques discriminatoires. Nous ferions bien de nous en souvenir lorsque nous déambulons dans les rues de nos villes et de nos villages.
C’est ce qu’il faut faire. C’est ce que doivent faire les machinistes.
En toute solidarité.
