Le 12 février 2018 – La décision d’Unifor de se désaffilier du Congrès du travail du Canada (CTC) a gaspillé beaucoup d’énergie au sein du mouvement syndical canadien. L’AIM se joint à la grande majorité des syndiqués canadiens dans sa critique de cette décision prise par les dirigeants d’Unifor.
Comme nous le savons tous, le CTC a publié un communiqué (en français et en anglais) sur ce sujet, la semaine dernière. Cette question a suscité beaucoup de réactions et de commentaires sur les médias sociaux et l’approche d’Unifor, source de division, a été grandement critiquée. Le CTC représente plus de trois millions de syndiqués au pays et c’est cette solidarité qui a bâti la société dont nous jouissons au Canada.
Dans les termes les plus forts qui soient, l’AIM se porte solidaire de la communauté syndicale à travers le Canada dans sa condamnation des gestes posés par Unifor tant en ce qui a trait à la désaffiliation du CTC qu’à l’utilisation de cette désaffiliation comme tremplin pour ses activités de maraudage contre la section locale 75 d’UNITE HERE. Dans le cadre d’une décision unanime du Conseil du CTC la semaine dernière, le mouvement syndical canadien a réaffirmé l’engagement de solidarité de ses 55 affiliés canadiens avec la section locale 75 d’UNITE HERE.
Franchement, comment ne pas croire qu’il ne s’agissait pas d’une action planifiée par la direction d’Unifor qui a vu là une occasion de se livrer à un maraudage contre un affilié du CTC. Je me suis entretenu avec Ian Robb d’UNITE HERE qui a affirmé que l’ancienne présidente de la section locale 75 a démissionné le jour même de la désaffiliation d’Unifor. Ce jour-là, elle s’est présentée à l’un de leur lieu de travail à titre d’organisatrice d’Unifor. Il est clair que cette désaffiliation avait été planifiée afin de faciliter le maraudage d’Unifor contre un affilié du CTC.
Alors que des travailleurs non syndiqués de ce pays ont besoin d’être représentés (les travailleurs de Tim Horton étant un exemple courant), Unifor choisit plutôt de semer le mécontentement parmi les travailleurs déjà représentés.
Au cours des dernières semaines, les représentants de l’AIM ont reçu des appels de travailleurs cherchant à changer d’organisme de représentation. À chaque fois, nous avons communiqué avec les dirigeants des syndicats responsables de ces travailleurs et nous les avons informés du problème qui existait au sein de l’unité de négociation qui devrait faire l’objet d’une enquête. Telle est l’exigence énoncée à l’article 4 des Statuts du CTC et c’est la bonne chose à faire. Nous continuerons de respecter ce processus.
Pour être absolument clair, l’AIM n’approuve ni ne participe à aucune activité de maraudage. Selon nous, nous devons concentrer nos énergies sur la syndicalisation de travailleurs non syndiqués partout au Canada.
Nous avons consacré beaucoup d’énergie et de ressources à nos diverses activités et programmes de syndicalisation. Ces efforts se poursuivent et nous continuerons de prendre appui sur nos réalisations dans ce domaine.
Enfin, quelques commentaires sur les attaques contre les syndicats internationaux qui semblent être un thème majeur de la direction d’Unifor et qui lui sert d’excuse pour ses actions de maraudage destructrices :
- L’AIM est un syndicat international fort et diversifié qui se targue de travailler dur au nom de ses membres et de sa capacité à représenter des travailleurs de tous les domaines d’activité.
- Nous comptons plus de 125 ans d’expérience dans la représentation de travailleurs partout au Canada.
- Nous jouissons de beaucoup d’autonomie et diversité dans notre grand pays. Nous sommes des défenseurs infatigables au Parlement, dans les Assemblées législatives provinciales et dans les Conseils municipaux.
- Nous sommes de forts représentants à des comités nationaux, provinciaux et régionaux, lors de congrès et de conférences, ainsi qu’au sein de divers départements de notre propre syndicat en Amérique du Nord.
Le vice-président général canadien est élu uniquement par les membres canadiens. Il siège au Comité exécutif de l’AIM en tant que partenaire égal.
Je suis fier du syndicat que nous avons bâti ensemble. Je suis fier du travail de représentation que nous faisons au quotidien. Notre syndicat, l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale est un affilié solide du Congrès du travail du Canada et j’en suis fier et heureux. Je suis fier d’être solidaire de nos consœurs et de nos confères de tous les syndicats internationaux, nationaux et provinciaux du pays.
Et je suis fier de notre intégrité. Nous ne nous livrons pas à des activités de maraudage contre nos amis et nos alliés. Nous ne dévierons pas de ces principes.
En toute solidarité et amitié,
Stan Pickthall
Vice-président général AIMTA Canada
