La première d’une série pour la section locale 1231 de l’AIM

La première d’une série pour la section locale 1231 de l’AIM

Mississauga (Ontario) – Une page de l’histoire du mouvement syndical canadien a été écrite le soir du jeudi 17 janvier 2019 à Streetsville, en Ontario, dans une banlieue de Mississauga, juste à l’ouest de la région du Grand Toronto.

Tandis que les mamans et papas hockey escortaient leurs enfants au Vic Johnston Community Center pour défendre un autre match du sport national canadien, des membres et des militants syndicaux se sont rendus dans l’enceinte féroce de la salle Hazel McCallion où se tenait la première réunion de la section locale 1231 de l’AIM.

Les quatre membres du Comité exécutif n’avaient jamais rien fait de tel. Même s’ils avaient suivi une formation au Centre d’éducation WWW à Maryland, tout reposait sur cette réunion initiale. Sur le plan professionnel, ce sont des préposés au service au soutien de la personne à l’emploi de Spectrum Health Care. Ils fournissent des soins à domicile à des milliers de clients de la région du Grand Toronto. C’est leur travail. Mais, ce soir-là, ils avaient pour mission de représenter pour la première fois les préoccupations et les aspirations de plus de 2 200 PSSP et de             400 infirmières, membres de la section locale 1231 de l’AIM.

Ralph Martin, représentant de la Grande loge de l’AIM, leur a fait part des procédures à suivre lors d’une réunion du Comité exécutif, une heure avant la tenue de l’assemblée générale. Il y fut expliqué le code de conduite, la nécessité de tout noter et de tout consigner au dossier, la lecture de la correspondance, la lecture des rapports des comités (dans ce cas, comme il s’agissait de la première réunion, il fallait constituer les comités avant de pouvoir rédiger des rapports), et les affaires nouvelles. Bref, beaucoup de choses à retenir pour un néophyte.

« Ils forment un groupe très enthousiaste », a expliqué M. Martin. « Ils veulent apprendre. Mais, il faudra du temps. C’était leur premier pas, et comme dans toute première, il y a eu quelques hésitations parce qu’ils étaient en territoire inconnu. Ils ont toutefois rapidement pris le fil ».

Le son des coups du tout nouveau marteau pour appeler la première réunion à l’ordre devait faire concurrence à celui des bâtons de hockey percutants émanant du vestiaire d’à côté.               Merry St Bernard, une présidente à la voix normalement douce, a dû hausser le ton pour ouvrir la séance. Les choses se sont bien passées, chaque membre du Comité exécutif ayant été informé de l’ordre du jour et du rôle qu’il aurait à jouer. Lorsqu’on a demandé à l’assistance s’il y avait des points à soulever ou des préoccupations, il n’aura fallu que quelques secondes pour que la première question soit posée, à savoir la distribution de gants jetables aux travailleurs sur le terrain.

Cela peut sembler banal pour le profane. N’oublions pas que ces membres couvrent une zone allant de la région de Peel à l’ouest à la région de Durham à l’est, environ 100 kilomètres de large et 45 kilomètres au nord et au sud de la région de York. Lorsque vous vous occupez en moyenne de 10 à 12 patients ou clients par jour, vous pouvez rapidement utiliser jusqu’à           20 paires de gants. Si vous êtes à court, vous devez retourner au bureau principal pour vous réapprovisionner, ce qui peut interférer avec votre horaire quotidien.

La solution a été proposée par la vice-présidente Marcia Stone : trouver un point de distribution centrale dans la région du Grand Toronto afin que les membres puissent venir se réapprovisionner à une heure précise. « Je travaille à Brampton et mon quart de travail se termine à 13 h 00. Remplir le coffre de ma voiture avec des boîtes de gants au début de mon quart ne me cause donc aucun problème » a-t-elle expliqué. « Je peux rencontrer les membres plus tard dans la journée à un endroit précis à Mississauga pour distribuer les gants ».

Tous les participants ont trouvé l’idée géniale. Elle peut s’appliquer dans l’ensemble du réseau de Spectrum Healthcare. Ralph Martin présentera cette suggestion à l’employeur cette semaine. Cela peut sembler être une solution simple. Mais, le fait est que les membres y sont parvenus grâce à une discussion et à un consensus entre eux, chose impossible à réaliser sans syndicat.

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